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Blé : fermeté confirmée des cours

La hausse des prix ignore l’importance des disponibilités. La demande est là et la conjoncture financière mondiale concourt également à conforter les marchés. La nouvelle récolte est partie sur des bases élevées.

Période du 27 mai au 2 juin. Le marché céréalier a terminé la semaine dernière sur une confirmation de sa fermeté (voir notre édition quotidienne de vendredi) et a attaqué la nouvelle dans le même état d’esprit. La tendance des prix continue donc de s’inspirer plutôt de l’orientation des marchés américains, encore fortement sous la coupe du « weather market », que des fondamentaux d’abondance des stocks et des prévisions de récolte qui ne semblent pas suffisants pour calmer l’ardeur des cours. Le blé ancienne récolte a franchi la barre des 140 euros rendu Rouen (voir cours actualisés ci-contre), où les chargements se sont cependant ralentis, de même que les attributions de certificats pour la France (voir l’édition de vendredi). C’est dix euros de mieux que début avril.

Des stocks en ferme en progression

Quant à la nouvelle récolte, elle s’affiche d’ores et déjà sur des bases fermes mais avec un engagement prudent de la part des acheteurs qui jouent sur l’importance des disponibilités avec le stock de report que l’on sait devoir se situer à quelque 4 millions de tonnes. Cette estimation de stock comprend les dépôts des producteurs chez les OS qui viennent maintenant sur le marché, mais il doit rester encore de grosses disponibilités car la « consommation à la ferme » incluse dans les bilans prévisionnels de FranceAgriMer, est en fait très difficile à apprécier avec certitude.

Coop de France Métiers du grain, sous la plume de son directeur Vincent Magdelaine, considère qu’il est à peu près certain que ce stock en ferme est en nette progression. Et l’auteur de cette analyse précise qu’il est très probable que pour la première fois depuis longtemps, les céréales de la récolte 2008 stockées à la ferme seront reportées et viendront grossir les volumes de la collecte 2009. Et de conclure : « Cette situation inédite risque, si l’on n’y prend garde, de poser un problème d’identification de la marchandise sur certains marchés, notamment la meunerie où le millésime est une caractéristique qualitative prise en compte dans l’élaboration des mélanges… »

L’autre incertitude qui se pose, mais de moins en moins vu l’état des cultures, ce sont les rendements de la prochaine récolte, sachant que les surfaces ont légèrement diminué. Le maïs a des raisons plus objectives de fermeté que le blé. Outre la tendance haussière entretenue par les interventions des fonds, qui se répercute sur le marché physique, il y a persistance de couvertures de la part des Fab en Bretagne et diminution de l’offre hongroise qui favorise les sorties de maïs français vers l’UE ainsi que la demande des amidonniers sur le nord de l’UE. Reste que la hausse du maïs risque de nuire à sa compétitivité. Déjà, les Fab français s’intéressent au blé fourrager anglais de la prochaine récolte.

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