Blé : des prévisions plus prudentes
Les estimations concernant la récolte de céréales et plus particulièrement celle de blé tendre se succèdent à un rythme accéléré, alors que les moissons à peine commencées se trouvent interrompues par la pluie. L’Onic qui dans ses toutes premières observations envisageait une récolte de blé de 37,7 miot, proche du record de 2002, ramenait le pronostic, à l’occasion de son Conseil central, à 36,3 miot. Quelques jours auparavant, le Coceral s’était montré plus modeste avec 35,8 miot. Le Scees du ministère de l’Agriculture annonce aujourd’hui 35,3 miot, ce qui représenterait quand même 21 % de mieux que la maigre moisson de l’an dernier et 5,3 % de plus que la moyenne 1999-2003. Il y a donc 2,4 miot de différence entre les deux prévisions extrêmes, la plus timide, celle du Scees, laissant quand même espérer l’une des plus fortes récoltes de ces dernières années. S’il n’y a donc pas d’inquiétude sur le volume de la récolte de blé, c’est la qualité de cette moisson qui préoccupe la filière. Les précipitations actuelles ne remettront pas en question le rendement, ni le taux de protéines qui, contrairement au record de l’an dernier, ne dépassera pas un niveau moyen à faible, selon les régions. En revanche, la persistance d’une mauvaise météo risque de réduire le temps de chute d’Hagberg, qui lui aussi, était excellent l’an dernier, nuisant à la qualité boulangère. Dommage, alors que les surfaces de blé panifiable de qualité supérieure avaient encore progressé, représentant 8 hectares sur 10.