Biscuiterie Jeannette sauvée par les internautes
> La biscuiterie Jeannette s'est récemment dotée de nouveaux locaux.
Quand Georges Viana veut reprendre l'entreprise Jeannette en liquidation judiciaire, il se tourne d'abord vers les banques. « Pour les banquiers, notre apport était insuffisant, et la marque Jeannette ne valait plus rien… », explique-t-il. Des anonymes contactent alors directement l'entrepreneur : « Une personne âgée m'a appelé pour me dire qu'elle voulait faire un chèque de 10 euros et qu'ils ”étaient nombreux dans sa maison de retraite à vouloir le faire ! », relate-t-il. Il se tourne alors vers le financement participatif, et avoue : « Nous comptions bien récolter quelques sous, mais ce n'était pas l'idée principale. On voulait d'abord prouver qu'il y avait une véritable adhésion à notre projet. »
“ Nous avons une centaine d'actionnaires
Via la plateforme Bulb in town, le porteur de projet récolte plus de 100000 euros de dons, avec ou sans contrepartie. À nouveau contactées, les banques continuent à traîner les pieds. « Certaines sont dans une démarche politique et refusent par principe de nous prêter le moindre centime, à cause de l'image véhiculée par Jeannette suite à l'occupation des salariés », regrette-t-il. D'autres banquiers, eux, veulent bien suivre Georges Viana dans l'aventure, mais veulent plus de garanties. « Nous avons lancé une deuxième campagne de financement participatif », note-t-il. Ici pas de dons mais de l'investissement, avec un ticket d'entrée à 300 euros. Résultat, les 150 000 euros d'objectif sont atteints. « Nous avons actuellement récolté près de 200 000 euros, et nous avons maintenant une petite centaine d'actionnaires », explique Georges Viana. Prochaine étape pour le dirigeant : retourner voir les banques. « On a maintenant plus d'apport que ce que l'on demande et des futurs clients dans nos contributeurs. J'espère que l'on va enfin nous suivre. »