Biscuit : Poult vise 10% de croissance par an
Issu du rachat de la biscuiterie Panier-Tanguy par la biscuiterie Poult en 2005, le groupe éponyme vient de boucler pour la seconde année consécutive un exercice avoisinant les 120 M Eur, mais prévoit d’appuyer sur l’accélérateur. « À partir de 2007, nous visons une augmentation des ventes de 10 % par an » explique Jérôme Introvigne, directeur marketing. Autoproclamé numéro un français du biscuit sous marque de distributeur avec une production d’environ 50 000 t, le groupe compte sur le dynamisme qui agite le secteur avec une demande annuelle en hausse de 4 à 5 % de la part des Carrefour, Leclerc et autres Intermarché.
Loin d’être négligeables, les biscuits MDD, marque premier prix et hard discount représentent la moitié des volumes commercialisés en France et sont entrés dans une phase d’innovation. Finis les codes du me-too et les traditionnelles copies. « L’ouverture de la publicité télévisée aux distributeurs va permettre de positionner réellement les MDD par rapport aux marques nationales. Depuis un an, les grandes surfaces nous ont demandé de travailler là-dessus, et nous accompagnons les distributeurs dans la différenciation » poursuit M. Introvigne. Le nombre de références lancées sur le marché a subi une très forte augmentation, signe de la diversification entamée. Plus de 90 % de la production est tournée vers la MDD, la marque Poult déjà existante restant réservée à quelques petits marchés export (Afrique Noire par exemple). « Ce segment n’est pas stratégique» ajoute M. Introvigne, présent depuis 2006 dans la société. La plus grande réactivité par rapport aux demandes des distributeurs a en effet entraîné la création d’un service marketing il y a un an, une apparition plutôt inattendue dans le monde de la MDD.
L’acquisition de Panier-Tanguy en 2005 a permis au groupe de quasiment doubler ses capacités et de couvrir une très large gamme, avec 4 sites au total (biscuits fourrés à Montauban, palmiers à Aire sur l’Adour, biscuits déjeuner, cookies, produits régionaux et biscuits à glace sur les usines bretonnes de Briec de l’Odet et Fouesnant). Orienté vers le développement de nouveaux produits, le groupe estime le potentiel de la MDD (hors hard discount et premier prix) à 40 % du marché, contre 27 % aujourd’hui. Soit une belle marge de progression à laquelle s’ajoutent les visées à l’export, un secteur où Poult se fait discret.