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Bio Sud Montagne dans les starting-blocks

Créée en mars dernier, la coopérative Bio Sud Montagne démarrera son activité le 1er juillet.

De notre correspondante en Midi-Pyrénées

« Deux associations d'éleveurs bio d'Aveyron et du Tarn, Bio Élevage Sud Massif Central et Bio Volaille se sont regroupées pour aller plus loin, raconte Roland Carrié, président de la nouvelle coopérative Bio Sud Montagne. Elles ont créé une coopérative pour gérer et commercialiser leurs produits, et aller chercher de nouveaux marchés, y compris parmi les GMS qui sont aujourd'hui en demande de produits biologiques. »

Créée fin mars dernier, la coopérative, baptisée Bio Sud Montagne, recrute et forme actuellement deux commerciaux et un coordinateur qui, dans un premier temps, vendront les produits sur le sud de la France. La structure devrait être totalement opérationnelle le 1er juillet prochain. Son objectif est de commercialiser, dès 2007, 300 vaches de réforme, 200 génisses, 250 veaux, 2 500 agneaux, 300 à 400 porcs et 20 000 à 30 000 volailles. « Le potentiel de production, dans l'Aveyron, est de 250 exploitations travaillant en bio dont 130 en viande bovine et une cinquantaine en viande ovine, précise Roland Carrié. A cela, s'ajoute, dans le Tarn, une trentaine d'éleveurs. Tous ne sont, bien entendu, pas adhérents de la coopérative, mais ils représentent un potentiel important. D'ici 2008, nous espérons recruter des éleveurs sur toute la région. »

Avant de créer leur coopérative, les responsables de la filière ont enquêté auprès d'un certain nombre d'éleveurs. La plupart d'entre eux ne valorise que 10 à 30 % de leur production en bio, le reste étant vendu en conventionnel, et donc moins cher. Par ailleurs, les trois-quarts seraient prêts à abandonner un peu la vente directe, qui coûte cher en moyens humains, pour approvisionner la coopérative. Enfin, les acheteurs de la grande distribution apprécieront de n'avoir qu'un seul interlocuteur pour toute une gamme de produits bio.

Rémunération : 10 à 20% plus élevée

« Nous avons mis en place une grille de prix qui part de la rémunération de l'éleveur et qui n'est que 10 à 20 % plus élevée que celle d'une viande conventionnelle, poursuit Roland Carrié. Quand on maîtrise toute la chaîne, on parvient à faire baisser les coûts ». Par ailleurs, Bio Sud Montagne travaillera avec un atelier de transformation de Camarès (Aveyron) pour la fabrication de produits élaborés (barquettes, sous-vide, steaks hachés, charcuteries...). La coopérative a créé la marque « Atout Bio » pour la commercialisation de l'ensemble de sa gamme. « Nous cherchons des éleveurs en volailles et avons mis en place des ateliers d'engraissement d'animaux, afin d'avoir suffisamment de volume pour répondre aux demandes, mais aussi pour que les acheteurs puissent avoir du choix », conclut Roland Carrié.

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