Bilans ONIGC : l’orge revisitée
Il était prévisible que le Conseil spécialisé céréales de l’ONIGC serait amené à revoir sensiblement son bilan prévisionnel orge compte tenu de l’évolution positive de la demande intérieure et de l’exportation depuis quelques semaines (notre édition de mardi). Le Conseil réuni hier a donc relevé les utilisations intérieures de quelque 150 000 tonnes avec notamment des incorporations par les fabricants d’aliments du bétail portées de 1,6 à 1,7 Mt.
C’est le plus gros chiffre depuis 2001-2002, à l’exception de 2003-2004, campagne où les incorporations avaient atteint les 2 Mt. Le prix de l’orge s’est révélé très compétitif par rapport à celui du blé fourrager pour les industriels de l’alimentation animale. Par ailleurs, depuis avril, les exportations d’orge ont repris une bonne cadence à destination de l’UE et des pays tiers et l’ONIGC a augmenté ses perspectives d’exportation de quelque 100 000 t à 4,9 Mt, dont 4 Mt à destination de l’UE. Le stock de report de l’orge a donc été ajusté en baisse de près de 200 000 t à 918 000 t, l’un des plus faibles depuis le début de la décennie. Le bilan blé tendre a été révisé en hausse au niveau de l’exportation, grâce à une augmentation de 230 000 t pour la destination Union européenne, avec 8,19 Mt mais abaissé de 100 000 t pour les exportations pays tiers à 5,8 Mt. L’estimation de stock de report est reconduite à 2,12 Mt. C’est l’un des plus faibles enregistrées depuis le début de la décennie. Pour le maïs, le stock de report est augmenté de 80 000 tonnes (à 1,97 Mt) ce qui ne l’empêchera pas de figurer comme le plus petit depuis le début de la décennie. Commentaires détaillés sur le conseil de l’ONIGC dans notre prochain numéro.