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Bilan revu de l’ONIGC : moins de blé, mais plus de maïs

Les prévisions de l'office national interprofessionnel des grandes cultures et du ministère de l'agriculture confirment la faiblesse de la récolte en blé tendre 2007 et à l'inverse une grosse récolte de maïs.

Le Conseil spécialisé céréales de l'ONIGC réuni mercredi, a été amené à réviser certains de ses précédents prévisionnels antérieurs. C'est notamment le cas des bilans blé tendre et maïs qui ont fait l'objet de modifications sensibles au niveau des prévisions de production. Dans le cas du blé tendre, l'estimation de récolte passe de 31,6 en octobre à 30,86 Mt. Cette confirmation de la faiblesse de la récolte 2007 est également constatée par le SCEES qui, dans sa note sur l'état des grandes cultures parue hier (voir encadré) retient pratiquement le même chiffre. Cependant, si l'ONIGC baisse de quelque 800 000 t son appréciation de la production, il ne réduit que de 400 000 t, à 27,5 Mt, sa prévision de collecte en raison d'un abaissement de l'autoconsommation. Les prix élevés du marché du blé, cette campagne, sont plus incitatifs en effet pour les producteurs à la livraison de leur blé qu'à une utilisation à la ferme.

Le bilan blé tendre a aussi fait l'objet d'une modification au chapitre de l'exportation. Les prévisions de ventes à l'Union Européenne diminuent de 350 000 t, à 7,5 Mt par rapport à octobre, mais les exportations vers les pays tiers sont portées à 4,85 Mt, soit +150 000 t. Une évolution qui peut surprendre quand on constate le retard pris par ces exportations et les difficultés qu'éprouve le blé français à retrouver la compétitivité promise, sur le marché international, très demandeur, mais qui trouve ailleurs, particulièrement aux Etats-Unis et surtout en Russie, des fournisseurs plus avantageux. Néanmoins, le directeur général de l'ONIGC reste optimiste, considérant que ces gros concurrents n'auront plus beaucoup de disponible exportable pour la deuxième partie de la campagne et laisseront du champ libre aux blés européens. Il faudra quand même compter avec l'origine argentine.

Maïs : stock de report en hausse de 44 %

Il faudra aussi que le blé français suive de plus près qu'il ne l'a fait jusqu'à présent la baisse des prix des autres exportateurs pour passer sur le marché mondial, surtout si le handicap monétaire vis-à-vis du dollar persiste. L'ONIGC maintient à 2,1 Mt sa prévision de stock de report. L'autre article vedette des débats de ce conseil a été le maïs avec, là encore, une sensible révision des estimations de récolte, mais dans le sens cette fois, d'une augmentation. Tout comme le SCEES et, avant, l'AGPM, l'Office a fortement relevé de 13 à 14,1 Mt son estimation de production de maïs. C'est une grosse récolte qui se trouve confrontée, sur les marchés communautaires, à la concurrence du maïs et du sorgho importés. Pourtant, l'ONIGC a relevé positivement (+ 125 000 t) ses prévisions de vente à l'UE en les portant à 5,235 Mt. Par ailleurs les estimations d'utilisation par les fabricants d'aliments du bétail sont augmentées de 100 000 t, à 3,7 Mt soit 1 Mt (+ 42 %) de plus qu'en 2006/2007, augmentation réalisée surtout au détriment de l'orge dont les incorporations diminueraient de 600 000 t par rapport à la dernière campagne.

Malgré la progression espérée des ventes à l'Union européenne et des utilisations par les fabricants d’aliments, le stock de report de maïs atteindrait près de 2,8 Mt, en progression de 44 % sur la campagne 2006-2007. Les chiffres détaillés des bilans paraîtront demain dans notre analyse du marché céréalier.

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