Bilan mitigé pour l’activité des IAA en 2004
L’année 2004, si elle a été marquée par une hausse des exportations (+3,8%) et du chiffre d’affaires (+2,1%) pour les industries agroalimentaires, n’a pas été aussi bénéfique dans tous les domaines. Les résultats issus de l’en-quête annuelle Agreste Primeur sur les IAA de 20 salariés et plus traduisent en effet des résultats contrastés pour l’année écoulée, avec une chute des investissements de l’ordre de 1%, doublée d’une baisse de l’effectif salarié (-1,3%). Sur le plan économique, la progression des ventes des IAA s’est globalement moins bien comportée que le reste de l’industrie, qui a affiché un +4,1%. Selon Agreste, le seul élément positif est à chercher dans les ventes directes à l’étranger qui se sont révélées plus dynamiques, avec des exportations ayant repris des couleurs dans un marché intérieur atone. L’in-dustrie des corps gras a vu ses exportations croître de 6%, un chiffre porté à 10% pour les industries du travail du grain et des produits amylacés.
Dans le secteur des viandes, l’augmentation du chiffre d’affaires (+3,6%) « résulte uniquement de la hausse des prix à la production » estime Agreste. Seules les entreprises de préparation de produits à base de viandes ont connu une progression des volumes écoulés. Pour les viandes de boucherie, la production de viandes bovine et porcine a connu un léger recul, mais la hausse des prix lui a assuré une progression du CA de 5%. Le même schéma se retrouve pour les entreprises d’abattage et de découpe de volailles, dont les ventes se stabilisent, maintenues par la hausse des prix dans un contexte de réduction de la production.
La zone d’ombre vient des dépenses en investissements, qui ont reculé pour la 4 e année consécutive. Le tableau est identique pour l’effectif salarié, avec une baisse particulièrement marquée dans l’industrie laitière et celle des viandes. Selon les dernières informations de conjoncture, cette dégradation se serait poursuivie au 1 er semestre 2005.