Bière : une start up lance le nouveau créneau de la « soft brew »
Une jeune start up vient d’inventer une nouvelle catégorie de boissons. « La soft brew offre une alternative aux brasseurs,déclare Manny Otmane, directeur général de The four twenty company. Elle génère la même marge que la bière, avec le même volume que le soft drink. » La recette est développée selon les procédés de fabrication brassicoles traditionnels, à partir de malt, de céréales, mais aussi d’arômes et d’herbes naturels. Cette bière sans aucun alcool a pour nom 420 (« fortouéni », prononcé à l’américaine), en référence à un phénomène né Outre-Atlantique.
Le produit est lancé simultanément en France et aux Etats-Unis. Dans l’Hexagone, c’est la brasserie Maeyaert, près de Beauvais (Oise), qui s’occupe de la fabrication. « 420 utilise l’outil industriel, sans investissements préalables,souligne Jean-Michel Luciani, responsable du marketing et de la R&D. La soft brew représente une ouverture intéressante sur le marché des soft drinks, compte tenu de la baisse des ventes de bières. » Son principal débouché est constitué par les Café, hôtel, restaurant (CHR) et les boîtes de nuit. Un préaccord a été signé avec C10, regroupement de grossistes, pour une commercialisation à partir du printemps. Concernant la GMS, des tests sont prévus fin mars chez Auchan et Carrefour. « Notre objectif de vente se situe entre 20 et 40 millions de bouteilles sur le marché français », annonce Manny Otmane. D’autres pays sont visés, via des contrats de licence. Aux Pays-Bas, un lancement est prévu dans les coffee-shops.
L’histoire de 420 est celle d’une rencontre en Floride entre Jean-Michel Luciani et Manny Otmane. Ensemble, ils commencent à mélanger des bières sans alcool avec des arômes, des fruits, des épices. Mais, c’est Franck Jolibert, maître brasseur, qui leur donne la bonne formule. Aujourd’hui, les deux compères sont à la tête d’une start up au Luxembourg.