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Bière de printemps : un facteur de relance de la consommation ?

La Pelforth de Printemps est proposée dans près de 7000 points de vente.
Après un été 2007 maussade, les brasseurs attendent beaucoup de cette opération annuelle. D'autant que la hausse des prix de l'orge et du malt plombe le prix de revient.

C’est le Beaujolais nouveau de la bière ; chaque année, le mois de mars (et les brasseurs de France) nous apportent la « Bière de Printemps » qui gardera ce titre jusqu’à la fin de la dite saison. C’est une bière légère, dorée, peu alcoolisée (4,5 ° à 5,5 °) à la mousse fine et dense, avec une légère amertume. Elle est élaborée à partir à partir des malts issus de la dernière récolte d’orge brassicole, le houblon apportant, selon le type utilisé, son soutien aromatique et amer et les levures la typicité de la bière, et pas seulement de celle de mars.

Car il existe une multitude de bières, de la blanche à la brune, quasi noire, en passant par la plus reconnue en France, la blonde, et par l’ambrée. Sans vouloir trop poursuivre dans la comparaison œnologique, il est vrai que l’amateur éclairé de bière peut, comme l’oenophile averti, trouver dans la bière une gamme de saveurs, d’arômes, de richesse alcoolique, d’accommodements avec la cuisine. C’est la boisson universelle par excellence : il s’en consomme 1,7 milliard d’hectolitres chaque année dans le monde et ce chiffre est en progression constante. La France échappe cependant à cette expansion, puisqu’en 2007 la consommation française a encore enregistré une baisse de 3,5 % ce qui porte la régression à - 30 % en trente ans. Pour la première fois, le marché français passe sous la barre des 20 millions d’hectolitres, y compris les importations (près de 6 millions d’hectos) et les exportations (1,7 million d’hectos). Néanmoins, la baisse sensible de 2007 est probablement due en grande partie à la morosité de l’été dernier, la bière étant en France, comme les glaces alimentaires, un produit très sensible à la saisonnalité.

Flambée du malt

Il n’empêche que la tendance lourde qui se dégage de la consommation au cours de ces trois dernières décennies, a de quoi inquiéter les brasseurs, d’autant plus qu’ils se trouvent exposés depuis cette campagne céréalière à l’accroissement considérable du prix de leur matière essentielle : le malt. Son prix est passé de 200 à 530 euros la tonne, le prix de l’orge brassicole (variété Esterel) étant passé d’environ 140 euros la tonne à plus de 250 euros. Selon Gérard Laloi, président des Brasseurs de France, l’organisme fédérateur de la profession, le coût de la matière première, qui représentait en moyenne 7 % du prix de revient de la bière est passé à 13/14 %. Dans le même temps, le prix de la bière au consommateur aurait augmenté de 4 %. C’est une hausse sage, et l’on peut souhaiter que la hausse moyenne de la température estivale 2008 se fasse dans les mêmes proportions.

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