« Bien élevée », la gamme de Brocéliande en pleine croissance
> Thierry du Teilleul, directeur marketing de la coopérative Cooperl.
Mise sur le marché fin 2014, la gamme « bien élevée » de Brocéliande a réussi son lancement. 280 000 produits issus de porcs élevés sans antibio-tique dès la fin du sevrage et nourris sans organisme génétiquement modifié sont vendus chaque mois dans 1 200 points de vente, répartis sur l'ensemble du territoire français. La plupart des enseignes ont référencé les charcuteries « bien élevées ». Pour Thierry du Teilleul, directeur marketing de la coopérative Cooperl, ce succès vient de la promesse de la gamme « à laquelle les consommateurs sont sensibles », du goût « marqué » des produits et de leur accessibilité prix. Le jambon « bien élevé » par exemple n'est que 15 % plus cher qu'un jambon classique quand le biologique l'est deux fois plus. Pour 2016, Brocéliande envisage de développer sa gamme avec quarante nouvelles réfé-” rences, dont un jambon allégé en sel et des charcuteries (rosette, coppa) pour l'apéritif, présentées en pétales individuels. La coopérative s'est fixé l'objectif d'élever 1,5 million de porcs sans antibiotique dès la fin du sevrage à fin 2017, contre 500 000 porcs en 2015. Elle compte aujourd'hui trois cent quatorze éleveurs engagés dans cette démarche sur les deux mille sept cents producteurs de porcs de Cooperl. Ils devraient être aux alentours de mille en fin d'année prochaine. « Nous réalisons un audit avant la transition pour vérifier que le taux de médication et les qualités sanitaires de l'élevage permettent de passer au sans antibiotique après sevrage dans les meilleures conditions. Normalement, il n'y a pas de perte de productivité pour l'éleveur », explique Thierry du Teilleul.
“Pas de perte de productivité pour l'éleveur
100 tonnes vers la Chine 5 % de la production de ooperl est destinée à l'ex-port, vers quarante-deux pays. Depuis octobre 2015, la marque Brocéliande est distribuée en Chine. Le pays est même devenu la première destination devant l'Italie. Avec 39 kg de viande de porc consommés par habitant par an, le marché chinois, sensible à la qualité française, est attrayant pour la coopérative bretonne. Les quatre références de jambon, qui pour l'instant ne sont pas issus de la démarche sans antibiotique, sont vendues dans cinquante points de vente, principalement à Shanghai et Pékin.
Brocéliande espère commercialiser 100 tonnes de produits en 2016 et 200 tonnes en 2017. « L'agrément chinois porte sur le site de Villers-Bocage, spécialisé dans le jambon. Nous allons donc développer d'autres produits sur ce site, pour diver-sifier nos expor-tations vers la Chine », conclut le directeur mar-keting.