Beurre, poudre : tendance toujours baissière
Rentrée sur fond d’inquiétude pour la filière laitière. La collecte européenne donne toujours des signes de progression, même si les températures élevées et des précipitations modérées ont limité la production dans certains pays, comme l’Allemagne. Certes, l’effet rentrée est sensible sur la demande, ce qui permet aux prix du beurre de limiter leur effritement ces derniers jours, mais à plus long terme la consommation ne devrait pas se reprendre et les besoins devraient être peu évolutifs par rapport à l’an dernier. En poudres de lait, les prix se stabilisent au niveau de l’intervention. La situation économique compliquée en Chine n’encourage pas les opérateurs à l’optimisme, même si une petite reprise des achats est à noter, habituelle à cette période. La récente reprise des cours de l’euro, si elle se confirme, devrait aussi limiter la compétitivité de l’origine européenne.
A noter par ailleurs que les achats de beurre des Etats-Unis ont été dynamiques sur les sept premiers mois de l’année, à 5 000 tonnes contre 4 500 tonnes l’an dernier, selon l’USDA. Les prix restent très élevés outre-Atlantique. Une aubaine pour la Nouvelle-Zélande qui a vu ses envois s’envoler. Alors que le contingent néo-zélandais est atteint, les expéditions pourraient se poursuivre, les tarifs élevés étant incitatifs même malgré les droits de douane. La France a quant à elle envoyé près de 24 tonnes en sept mois contre 12 tonnes sur la même période de l’an dernier. Les achats américains de fromages ont aussi progressé quel que soit le type de fromage considéré.