Aller au contenu principal

Bétail : « les négociants doivent se regrouper »

Gérard Poyer vient d’être élu à la présidence de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) le 19 juin dernier. Nous l’avons rencontré cette semaine.

LM : Le mode d’élection du président de votre fédération a été modifié. Désormais, ce ne sont plus les présidents des syndicats départementaux qui élisent le président national mais un bureau constitué de 28 membres. Pourquoi ?

G. P. : Nous devions avoir un bureau beaucoup plus représentatif des régions et éviter au maximum les déséquilibres. Pour constituer ce nouveau bureau, nous nous sommes donc calqués sur les régions administratives (21). Trois d’entre elles ont un poids économique plus fort et comptent donc un membre de plus. A ces 24 membres, il faut également ajouter trois représentants de la commission import-export ainsi que le président des commerçants en moutons. Le bureau actuel réunit donc au total 28 membres qui élisent le président en lieu et place des 125 membres d’hier. Cette nouvelle organisation va nous permettre de mieux faire remonter les informations des régions, de définir les priorités que nous voulons nous fixer au sein de notre fédération et ainsi mieux les transmettre au terrain. C’est un véritable challenge.

LM : Quelles seront les priorités de ce nouveau bureau ?

G. P. : Il nous faut tout d’abord retrouver une dynamique interne en partant à la reconquête de nos adhérents et faire revivre cette fédération sur le terrain. Il existe aujourd’hui des départements « complètement déstructurés » sur le plan organisationnel. Notre mission est également d’aller au devant des jeunes auprès desquels il est nécessaire de redorer l’image du commerçant en bestiaux. Mais nous devons également faire en sorte de jouer le rôle qui est le nôtre dans la filière et revoir nos relations avec l’amont. Nous devons avoir des rapports rapprochés avec des organisations d’amont comme la FNB, la FNSEA ou les associations d’éleveurs. Nous avons en effet un rôle charnière à jouer entre la production et l’aval. Nous ne devons pas craindre de dire que, dans notre métier, nous prenons nos responsabilités à l’achat comme à la vente.

LM : Les marchés aux bestiaux y sont attentifs…

G. P. : Il nous faut redonner de la vitalité aux marchés aux bestiaux. Un marché qui fonctionne bien et où la confrontation entre l’offre et la demande s’exerce pleinement, ce sont des cours au plus près de la réalité. On a en effet besoin de produire, d’améliorer notre productivité pour, demain, ne pas perdre des marchés. Il nous faut pour cela une meilleure cohésion sur le terrain. Enfin nous devons travailler à la modernisation de nos entreprises, viser l’agrément de nos centres d’allotements et définir une charte de bonnes pratiques qui va jusqu’au bien-être des animaux dans le transport par exemple. Il faut enfin inciter au regroupement de nos entreprises dans les régions de façon à garder tout notre dynamisme pour les échéances de demain.

 

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Le cours du porc à plérin sur un an
Le prix du porc sous les coûts de production en France

Le prix du porc se creuse à nouveau cette semaine, malgré les insistances des éleveurs de l’amont pour le stabiliser.…

viande de porc dans un abattoir russe. agroalimentaire.
Porc : en Chine, la Russie profite de la guerre commerciale

Depuis qu’elle a reçu l’agrément de Pékin, la Russie exporte activement viandes et abats de porc vers la Chine. Le pays…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio