Bétail : les négociants de l’Ouest s'interrogent
Au-delà des difficultés économiques que leur inflige la fièvre catarrhale, les commerçants en bestiaux sont confrontés à la réduction et à la concentration de l'offre provoquée par la réduction du nombre d'exploitants (départ en retraite et cessation laitière), ont constaté les négociants du Maine et Loire, de Vendée et de Loire-Atlantique réunis en assemblée régionale à Haute Goulaine (44) vendredi 28 septembre. Même si le nombre d'animaux est sensiblement le même, celui des exploitations a baissé de 23 % en 10 ans sur la région et ne cesse de diminuer. Ces fins d'activité sont principalement constatées dans le secteur laitier, alors que, dans le même temps, le cheptel allaitant est en progression notamment en race pure (baisse des croisements).
Outre la fièvre catarrhale, les négociants ont abondamment évoqué l'éradication de la rhinotrachéïte infectieuse bovine (IBR) et les problèmes liés aux relations entre les régions indemnes (Bretagne, Pays de la Loire) et le bassin allaitant du Centre de la France. Philippe Tessereau, de Boviloire, venu présenter l'état du cheptel bovin, a insisté sur la volonté que tous les acteurs de la filière de la région ont de vouloir maintenir l'activité d'engraissement (jeunes bovins) afin que l'activité industrielle très importante en termes d'emploi et de chiffre d'affaires en Pays de Loire se stabilise.
Envisager les cessations d'activité
Le débat a également porté sur le devenir de la profession de commerçant en bestiaux. Hugues Beyler, directeur de la FFCB, a présenté un projet pouvant permettre à ceux qui le désirent de faire le point sur leur activité afin de prévoir une cessation d'entreprise ou un regroupement de certaines d'entre elles, dans le but de réagir rapidement, car « le monde agricole est en pleine mutation et n'attendra pas ». Gérard Poyer, président de la fédération, a exhorté les autorités françaises à ne pas oublier ce maillon important de la filière (perte d'activité notamment en animaux maigres face à la FCO). Il se dit néanmoins confiant dans le savoir faire pour la valorisation des animaux et le professionnalisme des commerçants pour surmonter encore une fois ce défi.