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Baverez et l’agriculture

Nicolas Baverez est un homme poli. Il l’a prouvé, mercredi, lors de son intervention devant des invités de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA). Au public à coloration très agricole qui s’inquiétait de savoir si l’essayiste associait l’agriculture et l’agroalimentaire national à cette « France qui tombe » qu’il a si brillamment décrite La France qui tombe, Perrin, 2003 - 12,50 euros, l’impitoyable chirurgien des lacunes françaises a répondu avec les formes. «L’agriculture et l’agroalimentaire français sont des pôles d’excellence incontestables», a-t-il assuré, saluant l’effort permanent de compétitivité dont ont fait preuve ces deux secteurs depuis les années 50. Mais ces paroles aimables dites, l’éditorialiste a vite retrouvé le ton tranchant qu’il affectionne. Les plus belles entreprises françaises ne sont pas à l’abri de la convoitise étrangère, a-t-il noté, faisant référence aux menaces d’OPA sur le groupe Danone dont les analystes financiers se font régulièrement l’écho. L’éditorialiste du Point et du Monde n’a pas pris de gant non plus pour secouer une PAC «dont le rapport ‘coût-efficacité’ a baissé» où pour dénoncer les «effets pervers» induits par la gestion bruxelloise du marché. Il reste que l’essentiel de l’intervention de Nicolas Baverez a consisté à expliciter avec brio le diagnostic établi dans son livre, celui d’une Europe malade de son manque de croissance (alors que ses concurrents connaissent la reprise depuis plus d’un an), d’une France incapable d’engager les réformes indispensables à son retour sur la scène mondiale et d’un personnel politique français tardant à sortir des schémas d’une économie administrée. Au risque de tous les périls électoraux.

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