Bataille autour du « Fooding »
La 4 e chambre de la Cour d'Appel de Paris a rendu le 31 octobre un arrêt déboutant le Fooding dans une affaire l'opposant à Fleury Michon et Joël Robuchon. Jugeant que le terme fooding est « aujourd'hui d'un usage généralisé, comme mot commun désignant une nouvelle tendance culinaire et les manifestations organisées pour sa promotion », et qu'Alexandre Cammas, cofondateur du Bureau du Fooding ®, a fait preuve de « réactions insuffisantes, peu proportionnées à l'emploi massif et amplement répandu du terme Fooding » la Cour d'appel de Paris a prononcé la déchéance de ses droits sur la marque Fooding pour désigner un plat préparé sous-vide et l'a condamné à payer à Fleury Michon et Joël Robuchon 5 000 euros chacun, au titre de « frais irrépétibles ». En réponse, Alexandre Cammas s'est offert une page du JDD le 18 novembre dans laquelle il affirme que la marque Fooding lui appartient à l'international et qu'il reste « des recours judiciaires pour récupérer [son] bébé » (cassation, CEJ). Si le Bureau du Fooding a été débouté dans cette affaire, il a récemment gagné un procès pour concurrence déloyale et parasitaire contre un restaurateur parisien qui utilisait Fooding sur ses cartes et sa vitrine. La Semaine du Fooding, qui bénéficie d'une marque déposée, se tiendra du 26 novembre au 3 décembre prochain.