Aller au contenu principal

Banania évite le procès en radiant le slogan « Y'a bon »

Un slogan doit servir les ventes d'une marque et non l'inverse. Ce principe même du marketing a conduit l'entreprise Nutrimaine à annoncer mardi qu'elle « radiait » définitivement le slogan « Y'a bon Banania ». Cette décision fait suite à un accord passé avec le collectif des Antillais, Guyanais et Réunionnais qui avait assigné en justice le 23 mai dernier la société devant le tribunal de grande instance de Nanterre. Le procès devait intervenir le 12 janvier dernier, Nutrimaine a préféré éviter une mauvaise publicité pour un slogan qui n'était plus utilisé depuis 1977 dans les poudres chocolatées. Le collectif avait attaqué Nutrimaine au motif que l'association du slogan à la représentation d'une personne de couleur noire est « contraire à l'ordre public en raison de son caractère raciste et de nature à porter atteinte à la dignité humaine ». Thierry Hénault, nouveau président de Nutrimaine depuis janvier, dit comprendre que « l'expression «Y'a bon» utilisée par Banania en 1915 puisse émouvoir aujourd'hui». Ce slogan avait été créé durant la première guerre mondiale en référence aux régiments des tirailleurs sénégalais engagés au front, coiffés traditionnellement d'une chéchia rouge. «Néanmoins, la publicité n'est que le reflet d'une époque et Nutrimaine n'a pas vocation à participer au débat qui occupe actuellement la société française sur la lecture de l'Histoire», ajoute le représentant de cette PME de 70 salariés. Bien que non utilisée, la formule était jusque-là encore enregistrée auprès de la propriété industrielle (Inpi). Le tirailleur sénégalais a été remplacé sur les packagings des poudres chocolatées par son petit-fils, à l'exception d'une recette originelle Banania à cuire.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio