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Avec RVB, la viande bio prend position à Rungis


> Toutes les espèces animales seront représentées au Pavillon bio.
RVB Le Comptoir des viandes bio, en s'installant à l'ultime emplacement du pavillon bio, pourrait bien jouer un rôle très favorable au développement de la viande bio en région parisienne.

Dernière entreprise à intégrer le nouveau pavillon bio, RVB Le Comptoir des viandes bio devait démarrer cette semaine son activité sur le marché de Rungis. La société, créée en décembre dernier, a été formée par la Société européenne de négoce des viandes (SENV), active à Rungis depuis 1999, et l'Union des éleveurs bio (Unebio), le spécialiste de la viande française bio gérée par des professionnels de la filière viande. Présidée par le patron de la SENV, Dominique Lormeau, RVB Le Comptoir des viandes bio est détenu majoritairement par l'entreprise rungissoise, Unebio en étant l'actionnaire minoritaire et le fournisseur. « Nous avons eu vent que le marché cherchait un partenaire du secteur viande pour s'installer sous le pavillon bio, mais nous ne souhaitions pas y aller seul, car nous voulons rester dans la production et l'élaboration des produits », témoigne Guillaume Lejal, le directeur général d'Unebio.

La structure, qui fédère plus de 2 500 éleveurs organisés dans le cadre de structures régionales, y voit l'opportunité de développer ses parts de marché au moment où l'élevage biologique connaît une forte croissance, notamment en bovins. D'ici à 2018, la société de marché entend fédérer 3 000 éleveurs par le biais du réseau des actionnaires d'Unebio et équilibrer ses ventes entre les différents débouchés. Selon l'Agence bio, le nombre d'élevages bovins, ovins et caprins ou associant élevages et cultures a progressé de 8 % à 10 % sur le seul premier semestre 2015.

Une offre inédite sur le marché

L'investissement d'Unebio dans le pavillon va permettre à la société RVB de proposer sur le car-reau une offre issue des différentes régions d'implantation de son réseau, inédite sur le marché francilien, 100 % bio et d'origine française. RVB sera approvisionné par les sites de transformation d'Unebio, en particulier Le Comptoir des viandes bio, à Maulévrier, et par des industriels partenaires. Toutes les espèces seront représentées (bœuf, veau, agneau, porc, volaille) sous des formes adaptées aux différentes clientèles du marché : carcasses, muscles sous-vide, viandes piécées en barquette, en poche ou en étui fraîcheur, mais aussi œufs et produits élaborés (charcuterie, saucisserie, steak haché, viande maturée). « Les produits cibleront les magasins spécialisés bio, la restauration collective et commerciale, la grande distribution, sans oublier la boucherie traditionnelle de la région parisienne », précise Guillaume Lejal.

Objectif : 6 M€ d'ici trois ans

« Rayonnant sur Paris et ses départements limitrophes, RVB Le Comptoir des viandes bio répondra à une faim croissante des consommateurs pour les produits bios », témoigne Maurice Lormeau, figure de la boucherie parisienne et parrain de la nouvelle entreprise du pavillon bio, dont il est membre du comité de gestion. Le nouvel intervenant affiche d'ailleurs des ambitions bien réelles. La société vise un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros la première année et de 6 millions d'euros d'ici trois ans. Animé par une équipe de quatre personnes, RVB Le Comptoir des viandes bio pourra s'appuyer sur les soixante collaborateurs d'Unebio répartis en régions.

L'ÎLE-DE-FRANCE, UN MARCHÉ À CONQUÉRIR

L'arrivée d'un opérateur spécialisé dans la viande biologique à Rungis constitue un atout déterminant pour le pavillon bio, cette catégorie de produits étant jusque-là pratiquement absente du marché de gros francilien. « Jusqu'à présent, les circuits traditionnels, et en particulier la boucherie artisanale, étaient plus ouverts à la viande biologique en régions qu'à Paris », analyse Guillaume Lejal, mais on sent qu'il y a actuellement un frémissement en faveur de la viande bio en région parisienne. C'est l'une des raisons qui nous a poussés à prendre des positions dès à présent. » L'ouverture d'un pavillon spécialisé et la montée en gamme du marché ces dernières années ont fini de convaincre le dirigeant, pour qui l'aventure francilienne reste néanmoins « un challenge ».

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