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Association gagnante pour la Saint-Jacques

L’organisation de producteurs Cobrenord a eu le nez creux, quand l’industriel costarmoricain Le Graët lui a proposé, en 1995, d’entrer au capital de Celtarmor. Quinze ans plus tard, la flotille se porte mieux.

Celtarmor est l’une des trois sociétés filiales de Fipêche, branche pêche du groupe le Graët (Guingamp) qui travaille une large gamme de produits de la mer (coquilles Saint-Jacques, poissons, crustacés, céphalopodes), en frais et surgelé. En 1995, l’organisation de producteurs Cobrenord est entrée au capital de ce spécialiste du décorticage et de la congélation de noix de Saint-Jacques. En 2000, Fipêche a élargi son partenariat avec les producteurs, via l’Union bretonne des organisations de producteurs, comprenant Cobrenord. Aujourd’hui, Cobrenord a pleinement conscience que ce partenariat permet « de mieux valoriser le travail de (ses) adhérents et de sécuriser leur chiffre d’affaires », explique Damien Venzat, secrétaire général de Cobrenord. « Nous comptons 210 bateaux adhérents basés dans les Côtes d’Armor et l’Ille-et-Vilaine dont une bonne partie de coquillers travaillent dans la baie de Saint-Brieuc, et une quinzaine de navires hauturiers, poursuit Damien Venzat. Environ la moitié de notre production (5 200 t de coquilles sur la campagne 2012) part en coquilles entières en frais sur le Grand Ouest, l’autre en noix en surgelé dans le Grand Ouest et vers les grands centres de consommation en France. » La coquille Saint-Jacques constitue la première espèce de Cobrenord en volume (le tiers), un peu moins en valeur (10,7 M€ sur 35,6 M€ de ventes cumulées). Mais pour les bateaux coquillers de moins de 13 m, c’est-à-dire le plus grand nombre des adhérents de l’OP, la coquille Saint-Jacques représente en moyenne 60 % de leurs ventes annuelles.

Le prix a légèrement progressé
Autrefois, les coquillers ne disposaient que du frais pour écouler leurs bivalves sur la campagne qui s’étend du 1er octobre au 15 mars. En dépit d’un contingent de licences délivrées par le comité régional des pêches et des élevages marins et d’un stock plafonné chaque année par Ifremer, il arrivait que les prix s’effondrent lors d’un pic de production. Avec Celtarmor, les coquillers briochins ont vu le niveau de prix moyen de la coquille Saint-Jacques légèrement progresser (1,96 €/kilo en 2005, 2,07 €/kilo l’an passé). Il a fallu un peu de temps pour roder le schéma de fonctionnement entre les deux partenaires. L’orientation des captures sur l’un ou l’autre des deux marchés s’effectue selon la période. « En fin d’année c’est le marché du frais qui est le plus porteur, tandis que pour les mois d’octobre et de janvier-février, le surgelé prend le relais », précise Damien Venzat. L’orientation des captures s’effectue sur une base contractuelle qui fixe un volume et un prix selon deux périodes : octobre à décembre et janvier à mars. Les pêcheurs de l’OP Cobrenord peuvent-ils s’attendre à une meilleure valorisation de leurs coquilles Saint-Jacques demain ? Selon le site internet de Fipêche, l’entreprise reste avant tout un spécialiste des produits de la mer bruts, prêts à être cuisinés. Mais Celtarmor travaille depuis peu des brochettes de noix de Saint-Jacques pour la restauration. Sans doute faut-il attendre la signature « imminente » de l’arrêté d’obtention du Label Rouge sur la noix de Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc surgelée.

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