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Assemblée générale de la Fnil

Les entreprises laitières affichent leurs engagements À l’occasion de l’assemblée générale de leur fédération, les entreprises laitières privées ont rappelé leur ancrage au coeur des territoires, leur écoute des consommateurs et de leurs salariés et leurs investissements en faveur de l’environnement. Ils ont aussi insisté sur leur proximité avec les producteurs de lait. Une rencontre plus ouverte que jamais.

Fromagerie de Saligny, dans l'Yonne,
des établissements Lincet
Fromagerie de Saligny, dans l'Yonne,
des établissements Lincet
© A-M. Paulais

Assemblée générale d’ouverture pour la Fédération nationale des entreprises laitières qui entend désormais dire ses engagements vis-à-vis des attentes sociétales. « Pour faire en sorte que la France reste une terre de lait », Robert Brzusczak, directeur général délégué du groupe Savencia, élu président de la Fnil en décembre dernier, l’a annoncé d’entrée de jeu. Il entend placer son action dans la suite des États généraux de l’alimentation et la mise en oeuvre du plan interprofessionnel pour renforcer la compétitivité de l’ensemble des acteurs économiques. Un plan de filière présenté par Caroline le Poultier, directrice générale du Cniel comme un outil pour créer de la valeur à répartir dans la filière. L’un des enjeux, pour l’interprofession nationale, est « d’imposer le standard de qualité du lait et des produits laitiers exprimant l’excellence française sur les marchés nationaux et internationaux ».

 

ACTEURS DES TERRITOIRES

En charge de la collecte d’environ 45 % de la production laitière française, les entreprises laitières privées sont installées au plus près des zones de production, jouant un rôle majeur dans la vie des territoires a exposé Robert Brzusczak. « Beaucoup de nos collaborateurs sont issus du monde agricole, 85 % d’entre eux vivent aujourd’hui dans des villes de moins de 15 000 habitants » s’est plu à souligner Michel Nalet, directeur de la communication et des relations extérieures de Lactalis, insistant sur le rôle des laiteries dans les territoires dont certaines unités de production travaillent à 70 % pour les marchés à l’export. Si les relations des entreprises laitières avec les producteurs de lait font quelques fois la une des médias, le plus souvent autour de la question du prix, certains dirigeants d’entreprises peuvent se prévaloir de relations durables et fidèles à travers les générations comme Hubert Triballat, à Rians, dans le Cher. La recherche de relations plus apaisées avec leurs livreurs est l’un des enjeux du nouveau plan de filière. Une histoire qui a trouvé un écho dans l’intervention de Thierry Roquefeuil, président du Cniel qui a regretté que « l’industrie privée laitière soit restée trop longtemps sans rien dire alors qu’il y a de belles histoires de collaboration avec les éleveurs et d’animation des territoires à raconter. » Pour assurer l’avenir et face aux difficultés de recrutement, les entreprises ont dit aussi leur prise en compte des aspirations des jeunes et notamment leur quête de sens. Mais aussi exprimé la nécessité de prendre en main les besoins de formation de la filière.

 

RESPONSABLES VIS-À-VIS DE LA SOCIÉTÉ

François Eyraud, directeur général de Danone produits frais France est venu pour sa part témoigner des progrès faits par son entreprise en matière d’environnement. « Depuis 2007, nous avons diminué d’un tiers notre empreinte carbone et nous avons un objectif de neutralité à l’horizon 2050. Pour gagner en lisibilité au sein de la filière il faut parler d’une seule voix en adoptant des standards communs, gages de cohérence. » Enfin pour Magali Sartre, directrice du développement durable et des relations extérieures du groupe Bel « les Français reconnaissent que les entreprises peuvent contribuer à rendre la société meilleure » puisque si 86 % des Français pensent que la société ne va pas dans le bon sens, 73 % pensent que les entreprises ont du pouvoir pour transformer la société. Au-delà de leurs différences, les entreprises laitières entendent donc affirmer leur ambition pour des produits d’excellence ancrée dans la diversité des territoires qui font la spécificité de la filière française, à la base de son succès sur les marchés d’export dont tous ont souligné l’importance une fois encore pour assurer son avenir.

Caroline Le Poultier, directrice générale du Cniel

« SOYONS FIERS DE NOS DÉMARCHES DE PROGRÈS »

« Le plan de filière réaffirme l’engagement d’une filière forte et dynamique qui contribue à l’aménagement des territoires et offre des produits bons, sains et sûrs pour les Français mais aussi à l’exportation pour nourrir le monde. » C’est ainsi que Caroline Le Poultier, directrice générale du Cniel a introduit les travaux qui ont mobilisé tous les acteurs du secteur dans le cadre des États généraux de l’alimentation. « En dix ans, les prix des produits laitiers n’ont pas augmenté alors que les prix des autres produits agroalimentaires ont progressé de dix points. Un constat qui a amené les professionnels à définir deux objectifs : créer de la valeur et mieux la répartir. » Le plan de filière intitulé France Terre de lait porte sur trois engagements : présenter un cadre de négociations commerciales réactives, transparentes et équitables ; créer un standard de haute qualité pour le lait et les produis laitiers exprimant l’excellence française et pouvant servir de socle RSE pour les entreprises sur les performances économiques, sanitaire mais aussi du respect de l’environnement et du bien-être animal ; offrir aux consommateurs des produits laitiers diversifiés et conformes à leurs attentes par le biais de segmentations clairement identifiables : alimentation des vaches sans OGM, bio, accès au pâturage, signes de qualité (AOP...), circuit de proximité. « Soyons fiers de nos démarches de progrès qui rassemblent producteurs, transformateurs et distributeurs et répondent aux attentes de la société », a-t-elle conclu.

 

CHIFFRES CLÉS

La Fédération nationale des industries laitières (Fnil) c’est :
• Une centaine d’adhérents de toutes tailles de la PME au grand groupe, le plus souvent d’origine familiale
• Près de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 7 milliards d’euros à l’exportation
• 11 milliards de litres soit 45 % de la collecte nationale de lait de vache
• 38 % de la collecte de lait de chèvre
• Une activité sur l’ensemble des 50 AOP laitières

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