Arvalis plaide pour l'élevage laitier intensif
En ce début de saison des semis de printemps, les sélectionneurs de semences, qui ont inscrit 29 nouvelles variétés de maïs fourrage pour 2006, s'appuient sur les études de l'Institut du végétal-Arvalis et d'un centre de gestion pour argumenter en faveur des élevages laitiers de type intensifs. La recherche et développement de ces entreprises, qui y consacrent 13 % de leur chiffre d'affaires, permet d'affiner les variétés à travers leurs capacités d'adaptation aux conditions de culture, ainsi que leur valeur énergétique et leur digestibilité pour l'éleveur.
Par sa haute productivité et sa facilité de conservation, le maïs-fourrage, récolté entier et ensilé, procure un fourrage de qualité toute l'année. Il permet de sauver la mise en cas de manque d'eau, contrairement à l'herbe. Si cette dernière coûte moins cher à produire, son stockage, sous forme de foin ou d'ensilage prend plus de temps pour un rendu plus aléatoire.
En termes d'orientation économique, la filière maïs (impliquée dans Arvalis) offre la possibilité pour l'éleveur laitier d'augmenter son troupeau, de racheter du quota et d'améliorer son revenu.
Fourrages et aliments : la moitié des charges
Le Centre de gestion Cogedis, qui assure le suivi d'environ 7 000 éleveurs laitiers du Grand-Ouest, vient étayer cette offre. Il montre que le poste fourrages et aliments représente plus de la moitié des charges opérationnelles de l'exploitation laitière et 24 % du coût de production du lait. Il compare les 55 900 euros d'EBE (excédent brut d'exploitation) moyen des systèmes d'exploitation systèmes « intensifs » associés à de gros quotas (plus de 9 000 litres) et un chargement de 2 UGB (unité gros bovin) par hectare aux 35 700 euros des élevages « extensifs » de moins de 4 000 litres de quotas avec 1,1 UGB/ha. Les premiers utilisent 18 % de maïs et les seconds 43 %. Entre les deux se placent les 43 000 euros des élevages « intermédiaires » utilisant 34 % de maïs.