Argentine: l’inflation pénalise les exportateurs de viandes
Les viandes argentines deviennent chères à produire. La hausse des coûts se fait sentir plus fortement encore avec l’inflation. Le taux d’inflation annuel varie selon les sources: 28% selon la CGT, 24% selon le secteur privé et 10% selon le gouvernement de Cristina Kirchner. Après dix ans à ce rythme, certains produits ne seraient plus rentables à l’export, comme le lait en poudre et le poulet, en particulier sur le marche européen. La brusque dévaluation du peso argentin de 2002 est loin. Survenue au lendemain de la crise économique, elle fut une bouffée d’oxygène pour les filières exportatrices, dont les coûts en pesos étaient réduits comparativement à leurs revenus en dollars. Cette époque est révolue. Tout a augmenté: les salaires, les aliments et le carburant. L’Argentine a exporté l’an passé plus de 300 000 tonnes de poulet, 200 000 t de boeuf et 2,8 millions de tonnes de poudres de lait. Ces volumes pourraient évoluer à la baisse à court terme. Le marché intérieur reste cependant leur principal débouché. Le problème de l’inflation s’aggrave pour les exportateurs qui doivent liquider leurs dollars au taux de change établi par le gouvernement à 4,5 pesos pour un dollar. Or, à Buenos Aires, le dollar s’échange à plus de 6 pesos. Et gouvernement refuse de dévaluer la monnaie tandis qu’il imprime des pesos.