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Arca monte en puissance dans les viandes élaborées

L'union de coopératives étend ses ateliers UVCI et produits élaborés dans les Deux-Sèvres. Dans le même temps, elle poursuit la création d'une filière porcine complète.

Arca (chiffre d’affaires : 300 millions d'euros) achève un investissement de 3 millions d'euros sur son site de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), pour une extension des ateliers d’unités de vente consommateur industrielle (UVCI) et produits élaborés. Détenue à 50-50 par Arco et Terrena, l'union de coopératives mène de front la création d'une filière porcine complète de l'amont jusqu'à l'aval. Tous ses moyens financiers, humains et techniques sont peu à peu regroupés dans la même structure. L'Union Arca s'ouvre aussi à de nouveaux partenaires. Un groupement de producteurs des Deux-Sèvres, la Scepp, est sur le point d'adhérer à la Sica créée à cet effet.

L'abattoir de Saint-Maixent (80 000 tonnes de viande) est en plein travaux. Une première extension de 900 m2 a été mise en exploitation en juin. Elle sert au stockage et au nettoyage de supports de manutention. Une autre de 1 500 m2 sera achevée d'ici au 1er janvier 2006. Les activités de 3e transformation en viandes piécées et élaborées connaîtront alors une forte accélération. Le site traite aujourd'hui 16 000 porcs par semaine, dont 12 000 subissent une deuxième transformation, et 600 gros bovins, presque en totalité désossés, donnant 2 000 quartiers hebdomadaires. S'y ajoutent 200 coches par semaine. La production d'UVCI atteint 2 500 tonnes par an, celle de produits élaborés 800 tonnes par an.

Un projet en viande cuite sous vide

Grâce aux nouvelles installations, les volumes seront portés à respectivement 4 000 tonnes et 2 000 tonnes à l'horizon 2008. L'activité en produits élaborés concerne la saucisserie et les produits demi-sel. Un projet est en test sur de la viande cuite sous vide. « Le procédé est très innovant », souffle le DG Didier Moulin, en précisant qu'une entreprise de plats cuisinés y participe. L'atelier UVCI met quant à lui en œuvre une technologie d'operculage sous atmosphère modifiée.

La création de l'Union Arca est un autre chantier, réparti sur 2005 et 2006. C'est l'aboutissement d'une démarche engagée à la fin des années 90 entre Arco et la Cana, avec le lancement de la marque Louis d'Armel chez Intermarché. Toutes les activités d'amont (génétique, nutrition animale, technique, santé animale, environnement) et d'aval (abattage, découpe, transformation, commercialisation, logistique) sont maintenant concernées.

Un ensemble de 2,5 millions de porcs

L'Union Arca forme un ensemble pesant 350 000 tonnes d'aliments du bétail, 2,5 millions de porcs et 80 000 tonnes de viandes. « Notre filière porcine possède la couverture géographique la plus large», souligne-t-il. Elle s'articule autour de trois bassins de production, formant un arc Atlantique entre grosso modo La Rochelle et Le Havre (d'où son nom). Arca Bretagne comprend l'abattoir Gatines Viandes, détenu à 33 %, orienté quasi-exclusivement vers la MDD d'Intermarché. Arca Normandie, avec les abattoirs Abera (à 12 %) et Harang (15 %), est tourné vers les grossistes, l'export et le circuit traditionnel. Arca Loire Poitou est centré sur l'abattoir de Saint-Maixant, destiné aux MDD de Carrefour, Géant, Monoprix, Attac, à des CCP, produits Label Rouge, bio et IGP Bayonne. Un directoire, présidé par Joseph Marquet (Arco), pilote le tout, sous l'autorité d'un conseil de surveillance, formé pour moitié par des producteurs d'Arco, moitié par des producteurs de Terrena, et avec à sa tête Gérard Viel (Terrena).

L'Union se définit comme la troisième voie, entre des systèmes intégrés du type Cooperl et libéraux comme Initia. Elle souhaite s'ouvrir à des partenaires d'amont ou d'aval, via la Sica Arca. Outre la Scepp, cette dernière doit accueillir Alliance Porc Sud, actionnaire de l'abattoir de Rodez, qui sortirait alors de l'Union Arca.

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