Aquaculture : nos voisins y croient
        
      
      
      Les 11 et 12 juin à Luxembourg, le Conseil agriculture et pêche a adopté un plan pour reconstituer les stocks de thon, d'anguille et de cabillaud de la mer baltique, confirmant ainsi l'orientation prise par l'Union européenne vers la pêche durable. Dans le même temps, l'aquaculture se développe chez nos voisins européens avec le souci aussi de limiter ses impacts sur l'environnement. « Sillons d'Europe », la revue des missions économiques dessine rapidement dans son dernier numéro la situation de ce secteur dans six grands pays européens. Au Royaume-Uni qui compte actuellement 1 000 entreprises d'aquaculture tournées en priorité vers le saumon (130 000 t en 2005) et les truites arc-en-ciel (17 000 t), les missions économiques constatent le développement de nouvelles espèces telles que la truite de mer, le flétan, le cabillaud ou encore le bar. Le Parlement écossais a par ailleurs récemment approuvé une loi prévenant les problèmes sanitaires liés à l'aquaculture.
En Espagne, où l'aquaculture marine est en plein boum (+22% entre 2000 et 2004), la dorade, le bar et le turbot progressent très rapidement. La production de turbot a augmenté de 40 % l'an dernier et devrait tripler d'ici 2010. L'élevage de la sole et du colin démarre. Pour faire face au déficit d'image de l'aquaculture auprès du grand public, aux conflits d'usage et au morcellement de la filière, le ministère de l'agriculture travaille à une stratégie nationale pour le développement de l'aquaculture.
Le fort potentiel du Bulgare
Les Pays-Bas ont, de leur côté, mis en place une plateforme d'innovation de l'aquaculture entre 2004 et 2006, dont les axes majeurs étaient le recyclage de l'eau et l'alimentation des poissons. Si l'anguille et le poisson-chat sont les principales espèces élevées, les Hollandais se lancent dans la pisciculture de sole, turbot, tilapia, bar et perche baramundi.
En Allemagne, alors que l'élevage traditionnel d’eau douce nécessite une modernisation, les 5 Länders concernés par la pêche en mer ont demandé à ce que l'aquaculture puisse être subventionné par le Fonds européen des pêches. Déjà bien développée, l’aquaculture italienne (truite principalement, loup et dorade) s'adapte quant à elle à la demande des distributeurs et consommateurs (produit de filière contrôlée, marque propre...).
Enfin, « Sillons d'Europe » signale le fort potentiel de l'aquaculture bulgare, aidée par l'UE. Le FEP devrait donner 70,4 M Eur à ce nouvel entrant pour la période 2007-2013 dont 50 % dédiés au développement de l'aquaculture aujourd’hui spécialisée dans la carpe, la truite et surtout l'esturgeon.
 
        
     
 
 
 
 
 
