Après le textile chinois, le poulet russe
Petit retour sur le Forum Agriculture et Société évoqué la semaine dernière, où l’on a décidément entendu quelques propos qui tranchent avec le consensus mou. « Nous avons une filiale de produits élaborés à base de volailles située à Guingamp (Côtes d’Armor). Elle est violemment concurrencée par des opérateurs de Kaliningrad (Russie) sur ses marchés à l’exportation depuis plusieurs mois », y a révélé Alain Glon, coprésident du groupe éponyme. L’usine concernée, c’est celle de Farmor, qui exporte 55 % de ses produits élaborés, principalement en Europe. Kaliningrad, ex-Königsberg, ancienne capitale de la Prusse orientale, se situe au cœur de l’UE, entre le nord de la Pologne et la Lituanie. Une situation dont profitent les opérateurs sur place, en raison de contrôles insuffisants aux frontières, explique en substance Michel Houdebine, de Farmor. Pour autant, rassure-t-il, il n’y a pas aujourd’hui péril en la demeure pour l’entreprise et ses 160 équivalents temps pleins.