Après le café et le sucre, le sirop en dosette
La canicule de l’année 2003 a donné plein d’idées à de jeunes entrepreneurs, beaucoup se lançant dans le commerce des brumisateurs. Un jeune girondin a trouvé un concept plus original et un peu moins risqué vis-à-vis de la météo : des sirops en dosettes (les sirops d’Oz). L’idée a germé dans l’esprit de Raphaël Boutant, 30 ans, au cours de la canicule d’août 2003. « Je me rendais régulièrement au distributeur de boissons, ce qui me coûtait cher, ou à la fontaine à eau », se souvient le jeune homme, alors commercial dans une entreprise d’agroalimentaire bordelaise. « C’est de là que m’est venue l’idée d’agrémenter cette eau qui m’était offerte», raconte-t-il. Il faudra moins d’un an à ce jeune entrepreneur pour concrétiser son concept. « J’ai les produits depuis trois semaines», lançait-t-il début juillet en montrant fièrement ces petits tubes de papiers qui contiennent le sirop, décliné dans les cinq parfums les plus vendus sur le marché français (menthe, grenadine, citron, orange et framboise). Après, avoir créé une société avec sa mère, sa soeur et un ami, Boutant liquide distribution (BLD) à Martillac près de Bordeaux, Raphaël se met à la recherche de fabricants. Le sirop est produit de manière artisanale par l’abbaye Eyguebelle, dans la Drôme, alors que les « stickettes » sont fabriquées par une entreprise du Bas-Rhin, déjà spécialisée dans les dosettes de condiments. Raphaël Boutant a déjà vendu près de 30 000 dosettes en direct, grâce au bouche à oreille. Quelques supermarchés de la région ont également commencé à les intégrer dans leurs rayons. L’entrepreneur espère également qu’elles feront rapidement leur apparition dans les boulangeries, les stations services (par boîtes de six) ou encore les entreprises (à côté de leurs fontaines à eau).