Après la vodka, les distillateurs français carburent au whisky
Les spiritueux reviennent à la mode en France. Pour preuve, la 3 e semaine de promotion Spirit’ qui a débuté ce week-end rassemble plus de 200 établissements parmi lesquels les distributeurs Repères de Bacchus, Chateauonline et Lavinia et des tables prestigieuses comme Georges Blanc (avec un cocktail « retour de Spa »), Le Martinez à Cannes, La Mère Poulard, l’Auberge du Cheval Blanc ou encore l’Hôtel du Crillon (liste complète des établissements et des animations sur www.in-spirit.net). Face au regain d’intérêt pour les spiritueux (+4,2% de ventes en GMS et +5,9 % à la production entre 2005 et 2006), le 7e salon Spirit’ s’est tenu jeudi à Paris à la Maison de la Mutualité et non plus au Cercle des Armées. Un déménagement qui a permis d’offrir plus de superficies aux exposants. Parmi eux, la distillerie alsacienne G.Miclo s’est particulièrement démarquée avec sa vodka. G (prononcer « vodka point G » ...) au gingembre. Cette nouvelle boisson « sexy » sera cette semaine à l’honneur de plusieurs caves et bars branchés parisiens.
Après la vodka, le whisky français
Au rang des nouveautés, on pouvait aussi déguster au salon Spirit', l’Elsass Whisky, dernier-né de la distillerie alsacienne J & M Lehmann. Ce pur malt d’orge (importé d’Allemagne) est vieilli en fût de Cherry et de Sauternes et commercialisé entre 40 % et 50 %. L’Alsacien n’est pas le seul à se lancer dans l’aventure du whisky. Après les Bretons (Eddu Silver de la distillerie des Menhirs ou encore l’Armorik des distilleries Warenghem), les Alsaciens Gilbert Holl et Bertrand SA (Uberach) ont tenté l’aventure, rejoints cette année par la distillerie Meyer qui s’apprête à mettre sur le marché 30 000 bouteilles de pur malt et de blend ( Les Echos du 3/08/2007). La famille Grallet, spécialistes lorrains de la distillerie de mirabelle, présentera le 7 décembre prochain à Nancy son propre whisky vieilli en fût de Xérès et Cognac. 110 000 bouteilles sont prévues à la commercialisation.
Pourquoi beaucoup d’acteurs se lancent-ils en même temps dans l’aventure whisky ? Il semble qu’un voyage des membres de la fédération française des eaux-de-vie de fruits (FNEF) en Corse, il y a trois ans, ait inspiré nombre d’entre eux. Tous avaient été étonnés de voir un petit distillateur corse utiliser son alambic pour distiller du whisky.