Aller au contenu principal

Après 2013, l’agriculture devra gérer ses crises

D'ici à 2013, une phase de transition s'impose aux agriculteurs européens, durant laquelle « la responsabilité des pouvoirs publics est de [les] aider à mieux se positionner dans le marché et de préparer notre agriculture aux échéances à venir, notamment en lui permettant de se doter des outils et moyens nécessaires pour mieux gérer les risques et les crises, quelles que soient leur nature et leur origine».

Telle est l’objectif fixé par Yves Simon, député de l'Allier et Martial Saddier, député de Haute-Savoie, dans le rapport sur l'amélioration de la gestion des risques et crises agricoles qu'ils ont remis la semaine passée à Dominique Bussereau. Le ministre leur a assuré qu'il devrait se baser sur leur texte pour établir le mémorandum sur la Pac, attendu d'ici fin janvier. Le rapport propose plusieurs solutions concrètes à court et moyen terme. Yves Simon et Martial Saddier encouragent tout d'abord au développement de l'assurance récolte ou de l'assurance chiffre d'affaires et estiment que la mobilisation des possibilités de financement communautaire devrait se concentrer autour d'un fonds d'indemnisation des calamités agricoles non assurables. Ils approuvent aussi le développement des marchés à terme et des fonds professionnels qui doivent bénéficier d'une aide publique au démarrage. Les deux députés proposent par ailleurs une amplification des aides aux plus démunis à travers la mise en place de bons d'alimentation.

Parmi les autres solutions, le rapport préconise de relever le plafond d'aide «de minimis», notifiées à la Commission, de 3 000 Eur actuels à 10 000 Eur, par exploitation et par période de trois ans. D'autres outils communautaires comme la communication de crise ou les clauses de sauvegarde méritent d'être améliorés, selon les rapporteurs. Certains outils comme le stockage privé ou l'aide à la transformation de produits devraient être étendus à toutes les OCM. Le rapport encourage par ailleurs le rôle renforcé des organisations privées, OP ou interprofessions dans la gestion de crise.Enfin, ils estiment que la promotion de la Pac auprès des consommateurs devrait passer par la mise en place d'une marque « produit d'Europe » et que le droit de la concurrence doit évoluer dans le secteur agricole.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio