AOP, IGP : Fischer Boel incite à étiqueter
Dans une interview accordée à notre confrère « Origines et Qualités », la commissaire Mariann Fischer Boel répond aux inquiétudes des professionnels français concernant le remplacement de l’étude du cahier des charges par un document unique reprenant les points essentiels du cahier des charges en vue de l’étude de l’enregistrement d’une AOP ou IGP ( lire Les Marchés du 29 mars). Cette procédure risquant de créer des disparités d’interprétation entre états membres, Mariann Fischer Boel précise que « la Commission a souhaité mettre en conformité la réglementation communautaire avec les règles de l’OMC.» Par là même, de simplifier l’étude du dossier et de gagner également en efficacité et en crédibilité.
La commissaire assure que « l’objectif est ainsi que la Commission concentre son examen sur les informations nécessaires, toutes les informations nécessaires, mais rien que les informations nécessaires... En aucun cas, la Commission n’a l’intention de se désengager de l’examen des demandes, comme j’ai pu le lire ici ou là. »
Interrogée également sur l’abandon par le Conseil de l’aspect obligatoire des logos sur l’étiquetage des produits AOP et IGP, la commissaire précise dans cet entretien que c’est la Commission qui a proposé que l’étiquetage des logos soit obligatoire pour les dénominations communautaires. Elle a aussi constaté que la France est en retard sur cette question. « Je voudrais préciser à ce sujet que la situation française est marquée par une faible utilisation des logos communautaires sur le marché par rapport à d’autres Etats membres, ce qui peut partiellement expliquer la moindre connaissance des consommateurs français. »
Enfin, Mme Fischer Boel souligne que la Commission va maintenant travailler à l’étude des propositions qui ont été faites dans le cadre de la consultation lors de l’élaboration du nouveau règlement. « Nous aborderons dans ce cadre les questions et propositions soulevées par les Etats membres au Conseil, par les parlementaires lors de l’examen par le Parlement des propositions de la Commission, et par les professionnels qui se sont adressés à nous. »