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Année 2013 difficile pour les industriels de la charcuterie


Robert Volut, président de la Fict et Catherine Goavec, déléguée générale.
Alors que la consommation de charcuterie se maintient en France, les industriels français perdent des parts de marché au profit des importateurs.

En 2013, la consommation de charcuterie en France est restée stable (-0,4 % en volume selon Kantar World-panel). « La consommation à domicile est même en hausse de 1,2 % en volume, mais là où le bât blesse c'est sur le marché de la restauration, notamment collective, qui recule de 4,7 % », indique Robert Volut, président de la Fict (Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs et transformateurs de viande). En 2013, les produits de marque ont gagné 0,7 % de part de marché en valeur (à 43,9 % pour 34,7 % des volumes), au détriment du discount qui passe de 17,1 % à 16,8 % (en valeur). Dans ce contexte de consommation stable, vers plus de qualitatif, les indicateurs devraient être au beau fixe pour les fabricants français. Mais ce n'est pas le cas, car les importations françaises (166 000 t, 843 millions d'euros) continuent de “ progresser aussi bien en valeur (+5 %) qu'en volume (+3 %), dénonce la Fict.

Avec la grande distribution, nous sommes maltraités lors des négociations

En tête : l'Espagne (+13,8 %), la Belgique et le Luxembourg (+4,7 %), l'Italie (+3,1 %) et l'Allemagne (+2,4 %). Si la Fict connaît l'intérêt des Français pour les jambons secs espagnols ou italiens, elle constate également la percée des produits allemands de type saucisses et saucissons, en hausse de 9,8 % cette année. « L'arrivée sur les gammes économiques de produits allemands et même polonais est une nouveauté », note Robert Volut. Et les charcutiers français peinent également à l'export.

Ce débouché représente actuellement 8 % des ventes de charcuterie-salaison, mais en dix ans, il a reculé de 1,5 % en valeur et 13,4 % en volume. Pourtant, les industriels essayent d'ouvrir de nouveaux marchés, en témoigne l'accord récent signé par la Chine. Trois entreprises devraient pouvoir y exporter dans les prochaines semaines, et sept autres ont déposé un dossier de demande d'agrément. « Le problème, c'est que si on n'arrive pas à desserrer l'étau sur le marché français, on aura du mal à dégager de la valeur pour aller exporter vers la Chine, le Japon ou les États-Unis », insiste Robert Volut. L'étau ? Les tarifs pratiqués par la GMS déconnectés des coûts de production : « Nous sommes maltraités lors des négocia-tions. On espère que la close de renégociation des prix des produits agricoles de la loi de Consommation nous sera favorable. Ce sera en tout cas un outil supplémentaire pour mettre les industriels et les fournisseurs autour de la table », espère Robert Volut.

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