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Animation en magasin : les vignerons devront en connaître un rayon

Pour valoriser l'offre française dans les rayons des GMS, la fédération des agriculteurs et celle des distributeurs s'entendent pour encourager les animations en rayons.

Un an après les actions syndicales viticoles, parfois musclées contre la grande distribution (dans le Vaucluse notamment), la FNSEA et la fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) ont présenté cette semaine leur solution commune à la crise viticole : un guide des animations «vin» en grande distribution. Cet outil, disponible en format papier et sur internet (sur www.animationsvin.fr), est destiné aux producteurs viticoles mais aussi aux chefs de rayon vin des grandes surfaces.

« Notre objectif est que les animations régionales prennent autant d'importance que les foires aux vins », a déclaré mardi Jérôme Bédier, président de la FCD. « C'est un engagement d'abord politique. Le fait qu'on signe un partenariat au plus haut niveau donne une touche autre que les approches interprofessionnelles», a commenté pour sa part Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. 65% du vin est désormais vendu dans la grande distribution et, sur ces volumes, les foires aux vins de l'automne représentent 10 à 20% selon les enseignes. Pour la FCD et la FNSEA, le nouvel enjeu consiste à développer cette dynamique hors saison en multipliant les animations régionales et les référencements de proximité. Et rien de tel que les viticulteurs eux-mêmes pour animer un rayon, jugé confus et complexe par le consommateur.

Des exemples à suivre

Une animation réalisée par la fédération héraultaise des vins de pays dans l'hypermarché Auchan de Béziers s'est traduite par la vente de quinze palettes. Face à ce succès, l'opération va être dupliquée à Toulouse, Marseille et Avignon en partenariat avec les fédérations départementales. En mettant en liens producteurs et distributeurs et en donnant quelques conditions de succès d'une animation vins, FCD et FNSEA espèrent encourager d'autres bonnes volontés. «Les produits frais sont un domaine central de nos magasins. Il y a beaucoup de valeur ajoutée à créer là-dessus», a conclu Jérôme Bédier, en début de semaine, ajoutant que la FCD était prête «à passer beaucoup de temps avec les agriculteurs pour parler marchés».

Pour l'instant, Jean-Michel Lemétayer et Jérôme Bédier s'accordent toutefois à dire qu'il serait difficile de décliner le même type d'action commune sur d'autres filières, comme les fruits et légumes. Difficile mais pas impossible, des producteurs de la région lyonnaise se sont structurés pour vendre vins, fromages et jeunes pousses à Auchan, avec des animations à la clé.

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