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Ania : bouchées doubles sur l'export

L’association entend appuyer la présence des entreprises du secteur hors des frontières.

Sur toutes les bouches, l'export apparaît de plus en plus comme un levier de croissance incontournable. En témoignent les plans de soutiens gouvernementaux ainsi que la premire journée export organisée hier par l'Ania (Association nationale des industries alimentaires). Dans le cadre de cette manifestation, une enquête sur « les clés du succès et les freins à l'export » a été présentée. Elle insiste sur l'absence de corrélation entre la taille des entreprises et leur capacité à exporter mais également sur l'identification des freins (manque de moyens humains et financiers, barrières non-tarifaires ou encore manque de compétitivité). La multiplicité des dispositifs de soutien reste contrebalancée par un manque de lisibilité, et l'annonce récente du plan Cap Export n'a pas soulevé que de l'enthousiasme.

François Gousseau, pdg d'Albatros (croûtons, mini-toasts) réalise un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, dont 40 % à l'international. Il trouve ledit plan, « pas franchement adapté» avec des aides à l'emploi qui s'ajoutent « aux 2 500 dispositifs existants ». Le ciblage de pays spécifiques comme l'Inde, la Chine ou le Japon laisse M. Gousseau perplexe, lui qui considère que l'Europe est le terrain privilégié d'action pour les PME. Pour beaucoup d'industriels, l'export est cependant une alternative à l'essoufflement de la consommation nationale. « Il faut sortir pour s'en sortir» a résumé la présidente du Medef Laurence Parisot, qui accueillait la rencontre dans ses locaux. Avec 10 % seulement des IAA présentes à l'export, la France doit se mobiliser.

« J 'aimerais savoir pourquoi les IAA sont aussi frileuses en comparaison d'autres secteurs. Je suis déçu, d'autant qu'il y a un véritable appétit de produits français. Il faut y aller» a assuré Thierry Courtaigne, vice-président du Medef International. Pour d'autres intervenants, la France a peur d'assumer son image d'excellence et reste trop négative. C'est pour tordre le coup à ces idées que l'Ania va lancer son « Club exportateurs » ainsi que son site dédié à l'export (www.ania-export.fr) fin avril.

Rédaction Réussir

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