Ambrosi veut démocratiser la burrata en France
Ambrosi-Emmi France a dévoilé sa stratégie pour 2016. La filiale de distribution issue du rapprochement entre le groupe suisse Emmi et l'Italien Ambrosi, a choisi de mettre davantage l'accent sur les fromages italiens. « Les fromages suisses, qui représentent un tiers du chiffre d'affaires, souffrent, à cause notamment du taux de change entre l'euro et le franc suisse », explique Éric Foëx, directeur général d'Ambrosi-Emmi France. À l'inverse, l'offre italienne se développe. En France, le marché des fromages italiens représente 70 000 tonnes environ quand celui des fromages suisses pèse moins de 5 000 tonnes.
« Toutes les enseignes organisent au moins deux semaines italiennes dans l'année, qui fonctionnent très bien à chaque fois », affirme Éric Foëx. Le marché des fromages italiens a progressé de plus de 4 500 tonnes en 2015, tiré par les fromages frais, à +27 % en volume et les pâtes dures et râpés, à +5 %.
Suivant ces tendances, Ambrosi-Emmi France a présenté ses nouveautés pour cette année, avec un élargissement de son offre de burrata à trois nouvelles références : ciboulette, menthe et fumée. Moins connue que sa cousine mozzarella, l'appellation burrata n'est pas encore protégée. Le marché français reste assez confidentiel, à 300 tonnes environ par an. Ambrosi mise aussi sur le bio, en relookant sa gamme et en lançant à sa marque une mozzarella di bufala campana bio. « Aujourd'hui, le bio représente moins de 5 % de notre chiffre d'affaires, mais d'ici cinq ans, nous pensons qu'il atteindra 10 à 15 % de nos ventes », indique Éric Foëx, dont la société a réalisé un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros en 2015.