Aller au contenu principal

Alourdissement des bilans prévisionnels

Le rapport de l'USDA et les bilans prévisionnels de FranceAgriMer sont venus renforcer la pression sur les prix. Le blé sur Euronext est au plus bas, la baisse du maïs s'accélère. Seuls l'orge et le blé dur émergent de la spirale baissière.

Sous les coups du rapport USDA (ministère américain de l'agriculture) et des premiers bilans prévisionnels du conseil céréales de FranceAgriMer, la semaine 37 s'est terminée par une nouvelle baisse et la 38 n'a pas mieux commencé. Le rapport de l'USDA est venu accentuer la pression sur les prix mondiaux par des prévisions de production et de stocks mondiaux revues en hausse. La production estimée de blé a été portée à 720 millions de tonnes (Mt) et celle de maïs à 987,5 Mt (dont 365,6 aux États-Unis). Les stocks de fin de campagne pourraient atteindre 190 Mt (dont 50,8 aux États-Unis). Cet alourdissement de bilan était attendu, mais le marché y a quand même trouvé un nouveau prétexte à la baisse. Avec le conseil céréales de FranceAgriMer, on s'attendait aussi à une confirmation en hausse des disponibilités nationales. Certes, ces premiers bilans prévisionnels seront rectifiés au cours des mois qui viennent, mais ils concluent aujourd'hui à un report de blé tendre très lourd : 3,9 Mt, soit 66 % de plus qu'en 2013/14. Les fabricants d'aliments du bétail augmenteraient leurs utilisations de 700 000 t par rapport à la dernière campagne, avec 5,1 Mt. L'exportation vers les pays tiers chuterait à 8 Mt contre 12,2 en 2013/14 et encore faudra-t-il que nos clients trouvent la qualité souhaitée. Les difficultés de dégagement des silos portuaires de Rouen et un premier appel d'offres algérien qui semble nous avoir échappé sont inquiétants. La diversification des débouchés s'imposera et quelques espoirs se fondent sur l'Égypte. Les ventes à l'UE progresseraient de 18 %, à 8,1 Mt pour des blés principalement fourragers à faibles prix, ceux des bons blés étant déjà bien bas à 160 euros, rendu Rouen.

Stock de maïs en hausse

Le maïs, victime de la concurrence du blé fourrager, verrait son poste aliments du bétail en recul de 200 000 t, à 1 Mt, ce qui serait en partie compensé par les ventes à l'UE, augmentées de 160 000 t, à 5,2 Mt, alors que celles aux pays tiers perdraient 100 000 à 300 000 t. Tous ces ajustements ne permettent pas de pallier les effets d'une collecte estimée à 14,1 Mt et d'éviter la perspective d'un stock en hausse de 68 %, à 3,8 Mt, pratiquement au niveau de celui du blé.

L'orge ne manquera pas non plus, avec un stock de report prévu à 1,5 Mt (en hausse de 44 %) mais, dans l'immédiat, elle bénéficie d'un bon courant d'exportation (vers la Chine) qui permet à ses prix d'amortir quelque peu la tendance baissière générale. Aujourd'hui, l'orge fourragère est plus chère en départ Centre de 1,36 euro, que le blé fourrager et le maïs.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio