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Allo, Hong-Kong?

A deux jours de la conclusion des négociations, il semblait acquis vendredi que la conférence interministérielle de Hong-Kong allait faire « pschitt». On dit bien « semblait» car on n’est jamais sûr de ce qui se passe réellement au l’Organisation mondiale du commerce. Une barrière conceptuelle semble avoir été édifiée autour de cette enceinte internationale, à partir d’un mur très imperméable composé de centaines d’acronymes, de dizaines d’alliances de circonstance et de centaines de groupes de pression. A tel point que l’institution internationale a dû éditer un glossaire de plusieurs centaines de pages dans les trois langues officielles de l’OMC (anglais, espagnol, français) afin de clarifier les négociations. Les journalistes français présents sur place ont bien du mal à expliquer en langage courant si tel ou tel interlocuteur s’exprime au nom du Club des Cinq, du groupe des six, du G10, du G20, du G33 ou du G90. Les négociateurs reconnaissent d’eux-mêmes s’exprimer dans un langage habilement codé à usage exclusivement diplomatique. Pascal Lamy, le directeur de l’OMC, s’en est lui-même amusé dernièrement, reconnaissant que lorsque les négociateurs disaient « nous recherchons un accord équilibré», ils voulaient réellement dire « cet accord a intérêt à répondre à toutes nos exigences» ou que lorsqu’ils estimaient « avoir fait preuve de souplesse», ils pensaient en fait « être parvenus à dissimuler leur intransigeance». Voilà qui n’aide guère les agriculteurs français à comprendre de quels débats ils sont les enjeux. Il est fort probable que de cette semaine qui vient de se terminer, ils ne retiennent qu’une chose: le revenu agricole a officiellement baissé en France de 10% en 2005.

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