Allemagne
La consommation alimentaire change en accéléré
Selon le Service statistique fédéral, qui a présenté ces enquêtes lors de la Semaine verte de Berlin, les ménages ont dépensé en 2003 en moyenne 272 euros par mois en aliments boissons et tabacs. Dans ce total il y a pour 197 euros d’aliments, 31 euros de boissons non alcoolisées, 27 euros de boissons alcoolisées et 18 euros de tabacs. La viande représentait avec 47 euros/mois la dépense alimentaire la plus importante. Selon les statistiques la consommation de viandes a chuté de manière importante en 40 ans. En 1962/63 les ménages consommaient par mois 2,8 kg de viandes de porcs et 1,6 kg de viandes bovines. En 2003 ils ne consommaient plus que 1,3 kg de porc et 460 grammes de viandes bovines. En volailles, la consommation des ménages est restée stable en 40 ans, à un peu moins de 1 kg. En 2003, on comptait que 22 % des dépenses alimentaires ou 43 euros étaient destinés à l’achat de fruits et légumes dont 16,8 euros par mois pour du frais. Les pommes restent les fruits préférés. La consommation de pommes de terre a chuté de 19 à 5 kg par mois en quarante ans.
Nordmilch dans les aliments du bétail
Le n° 1 laitier allemand vient de constituer la société Norlac Gmbh qui doit développer et commercialiser de l’aliment du bétail. Cette société reprend les aliments du bétail déjà fabriqués par Nordmilch sous la marque Normi. Mais cette société vise à accueillir des partenaires de ce secteur qui souffrent de plus en plus d’un marché en régression et de la concurrence. Le nombre de fabricants d’aliments du bétail va diminuer avec la diminution du bétail et aussi des revenus. Nordmilch se place dans une perspective assurant sa croissance.
Pommes de terre : moins, mais largement assez
L’Allemagne dispose de 10,3 miot de pommes de terre utilisables, soit 14 % de moins que pour la récolte précédente, mais l’offre devrait satisfaire sans problème la demande. On estime que 5,8 miot sont disponibles pour la consommation, ce qui correspond au volume consommé sur la campagne précédente. On prévoit que 3,3 miot iront à la fabrication d’amidon et d’alcool, soit un volume en diminution de -8 %. L’utilisation en alimentation animale sera très faible, de l’ordre de 50 000 t par rapport aux 1,8 miot atteints pour la campagne précédente avec des prix très bas. Avec une moyenne de 7,70euros/q entre août et décembre 2005, les prix sont de 70 % plus élevés que pour la même période de 2004, mais ils restent au niveau de la moyenne quinquennale. Les gros calibres sont rares et pourraient encore augmenter de prix, mais les agriculteurs seraient bien inspirés de ne pas se lancer dans une extension des surfaces plantées.