Allemagne
Comment calculer les économies ?
Le ministre de l'Agriculture Seehofer doit économiser 200 mio € sur son budget de 2006. On ne sait pas encore sur quels postes ces économies porteront - seules les assurances sociales agricoles et les investissements seront épargnés dit-on. On sait que l'aide aux assurances sociales agricoles doit être rétablie à 200 mio €. En fait, l'État n'avait versé en 2005 que 105 mio € aux assurances sociales, de sorte que Seehofer plaide pour que les 95 millions manquants lui soient comptés comme économie. Il ne devrait donc procéder qu'à un peu plus de 100 mio d'économies budgétaires.
Nordmilch, rêve de Chine
Nordmilch Brème se fixe comme objectif de doubler son CA en Asie dans les trois ans à venir. Le n° 1 laitier allemand vient d'ouvrir une filiale commerciale à Pékin. Le marché chinois est particulièrement intéressant, selon Nordmilch. Avec une production annuelle de 24 miot, l'économie laitière joue encore un rôle secondaire là-bas. Mais le marché laitier a connu ces dernières années des croissances de +30 % l'an. La consommation de produits laitiers se concentre dans les villes comme Pékin, Shanghai ou Guangzhou. Nordmilch vend en Chine, sous la marque Oldenburger, des poudres de lait, de la crème, du beurre et des fromages. A l'avenir, un yaourt longue durée viendra compléter cette gamme.
Ventes à pertes
L'interdiction totale des ventes à perte va être une affaire entre deux ministres « bavarois » : Seehofer et Glos. Lors des négociations du programme de gouvernement de la grande coalition, Seehofer, futur ministre BMELV, a réussi à la surprise générale et contre les « économistes » de la CDU, à introduire la décision d'interdiction par la loi de toute vente à perte en supprimant les exceptions prévues dans les textes actuels. Pour lui, aucun produit ne peut être vendu par un commerçant moins cher que le prix payé au fabricant. Le très volontariste bavarois Seehofer avait ainsi défini une partie du périmètre de son futur ministère dont relève la protection des consommateurs. Seehofer a trouvé du soutien public à la suite de l'affaire des viandes avariées qui lui a permis de souligner combien la qualité des produits était mise en cause par certaines pratiques. Il y a un hic à son affaire : les questions de concurrence et d'ententes sont de la compétence de son collègue CSU Glos, ministre de l'économie et des technologies. Celui-ci ne s'est pas prononcé jusqu'à présent sur la question. En tout cas on peut s'attendre à un débat houleux le jour ou ce projet de loi annoncé viendra devant le Bundestag.