Allemagne
On en mangerait…
Les services bavarois ont effectué des contrôles dans 39 entreprises qui commercialisent des déchets d’abattage destinés à la production d’aliments du bétail. Ils ont découvert que 2 600 t de déchets ont été frauduleusement déclarés et introduits dans la chaîne alimentaire – de qui feraient quand même plus de 100 grosses bennes de 25 t chacune… Il s’agissait surtout de couennes et de restes de poulets, admis uniquement dans la fabrication d’aliment chiens-chats, qui se sont retrouvés en saucisses ou garnitures de pizzas. Une entreprise de Deggendorf est au centre de ce scandale. Ces restes ont été livrés à des transformateurs de plusieurs Länder allemands ainsi qu’à l’étranger. Les ministères compétents ont ordonné le rappel immédiat des livraisons. L’affaire va faire l’objet d’un débat au parlement bavarois cette semaine. Même si la santé humaine n’est pas mise en cause, il reste inacceptable que ce type de marchandises soit ainsi illégalement introduit dans l’alimentation, affirment les politiques. Ce débat a immédiatement rebondi sur la réforme administrative, accusée d’avoir entraîné des suppressions de poste dans le contrôle alimentaire.
Bioéthanol : Südzucker rencontre des problèmes techniques
Südzucker a des problèmes techniques avec son usine de bioéthanol de Zeitz. Ils obèrent déjà les résultats semestriels et pèsent sur la cotation en bourse. « Il y a provisoirement un problème technique sans conséquences à terme » reconnaît le porte-parole du groupe. La technologie utilisée pour la transformation de blé en éthanol est entièrement nouvelle. Quand elle fonctionnera correctement, cette usine pourra produire à des coûts moindres que celles utilisant des technologies courantes actuelles. Il y a eu à Zeitz des investissements non prévus nécessaires à la mise en route de cette usine. Les capacités n’ont pas pu être pleinement utilisées alors que les amortissements correspondants ont été pratiqués. Ces difficultés ajoutées à celles introduits par les nouvelles règles européennes de gestion du marché du sucre et aux augmentations du prix de l’énergie, font que Südzucker ne pourra pas atteindre les mêmes résultats que l’année dernière. Le CA semestriel a augmenté de +17,1 % à 2,66 Mds €, le résultat d’entreprise baisse par contre par rapport au même semestre de l’année dernière, de 262 mio à 237 mio€. Le résultat du secteur sucre est, avec 185 mio €, un peu inférieur à celui du même semestre de l’année passée, mais celui des spécialités baisse de 77 à 54 mio. Cette baisse est un solde, les résultats en préparations aux fruits et en amidons n’ont pas pu compenser les pertes en éthanol. Les actions ont baissé de 4 % car les analystes ne s’attendaient pas à ces résultats du côté du bioéthanol.
A propos : Theo Spettmann, le patron de Südzucker, a démissionné du poste de président du conseil de surveillance des spiritueux Berentzen AG. Il passait pour être un homme de confiance de Hans Berentzen, le père de Jan Berndt, décédé il y a quelques semaines. Cette entreprise a réalisé un CA de 180 mio € et une perte de 13,8 mio €. Depuis longtemps, cette entreprise est le théâtre d’une guerre des familles qui a conduit progressivement au départ de tous les hommes de confiance du père et à l’élimination du fils Berentzen de la gestion directe de l’entreprise. Celle-ci sera conduite à l’avenir par des responsables sans lien avec les familles fondatrices, qui restent les principaux actionnaires.
Porc : le bio pas mieux
La Fédération nationale porcine allemande, la ZDS fait état de résultats d’une étude récente qui montre qu’il n’y a pas de différence entre la viande de porc conventionnelle et la viande bio. Jusqu’au sevrage tous les animaux de l’essai ont été sous régime conventionnel. Les animaux ont ensuite été séparés en deux groupes l’un en élevage conventionnel et l’autre en élevage bio. Dans chaque type d’élevage, la moitié des animaux a reçu de l’aliment conventionnel et l’autre moitié de l’aliment bio. Après abattage on a constaté que les bio ont consommé plus d’aliments et que leur augmentation de poids était plus rapide. Les animaux bios avaient moins d’épaisseur musculaire et plus d’épaisseur de lard. Le TVM était donc un peu plus bas que dans l’autre groupe. Aucun paramètre déterminant pour la qualité de la viande n’a exprimé de différence significative.