Allemagne
Les coopératives Raiffensen stabilisent leur CA
En 2004, la coopération agricole a réalisé un CA de 36,4 MD e, stable par rapport à 2003. Les coopératives de collecte-appro réalisent 16,9 MDe, les coopératives laitières 9,6 MD e (avec un prix du lait moyen d'un peu moins de 28 cts), le secteur bétail viandes 5,2 MD e. Les coops F&L + horticulture affichent un CA de 1,8 MD e, puis 1,4 MD e pour les coopératives d'exploitation, 800 millions e par les coopératives vinicoles et 700 mio en « divers ». Le nombre de coopératives a diminué de -1,6 % à 3.235 dont 1.470 actives dans la transformation et la vente de produits agricoles. Ces dernières réalisent un CA de 34 MD e soit 94 % du total.
Les abattoirs investissent dans la transformation
Considérée comme la seule planche de salut des grands groupes d'abattage, la transformation des viandes mobilise désormais de gros investissements. Après l'échec de ses négociations avec Nordfleisch, entré dans le giron de Vion, le n° 3 allemand de la viande, Westfleisch traite 25% des porcs qu'il abat par ses filiales Barfuss et Wetfalenland, avec de la découpe mais surtout des charcuteries, des viandes LS et des plats préparés. Moksel AG, du groupe Vion, a investi 31 mio e pour augmenter sa production de viandes en barquettes et de produits de convenience. Danish Crown veut monter en puissance dans les usines reprises à Oldenburg, où 700 salariés de sa filiale Tulip transforment et emballent de la viande en provenance des abattoirs danois. Dans cette même filiale, DC produit également du bacon et de la charcuterie. Tönnies veut étendre ses fabrications de conveniences et de produits finis surgelés à Rheda-Wiedenbrück.
Coup double pour Tönnies
Tönnies (2,3 MD e de CA) vient aussi de réussir un joli coup, en s'implantant au Danemark au nez et à la barbe de l'omnipotent Danish Crown. Tönnies vient en effet de reprendre Slagteriet Brorup A/S, une coopérative constituée de 100 bouchers danois, devenue un bon spécialiste de l'exportation de viande porcine transformée vers le Japon et les Etats-Unis. Et surtout la dernière entreprise viandes reprenable avant longtemps dans ce pays. « C'est une petite, mais excellente affaire » a commenté la direction de Tönnies, qui s'adjoint ainsi les 300.000 porcs/an et les 70 salariés danois. Coup double : Tönnies met par la même occasion un pied dans les organisations danoises du secteur viande. Un excellent poste d'observation pour connaître ce que dit et ce que fait le leader européen, son concurrent et désormais collègue.
- En revanche, Tönnies vient de jeter l'éponge pour la reprise de Artland Fleischwaren (220 mio e de CA), les syndicats ouvriers s'opposant aux mesures préconisées. Artland dépose son bilan.