Allemagne
Le discount intensifie sa pression sur le prix du lait
Les espoirs de l’industrie laitière et des producteurs de lait de pouvoir augmenter le prix du lait viennent de s’envoler. Les prix de contrats avec Aldi, le hard discounter n° 1, concernant le lait frais pasteurisé et le lait UHT sont en baisse. Certaines grandes laiteries ont fait des offres à des prix très bas pour s’assurer des débouchés accrus. De surcroît Aldi, Rewe et Lidl demandent maintenant que leur soit reversée, en totalité ou en grande partie, la prime de fidélité versée par le DSD Point-Vert aux laiteries qui sont parmi les plus gros contributeurs au système. Un reversement de la moitié de cette prime constituerait pour les laiteries importantes 0,001 euro/litre de lait. Cette prime annoncée pour les laiteries est de l’ordre de 30 millions d’euros. Au moins sur ce point, les grandes laiteries maintiennent un front du refus. La baisse du prix acceptée par les grandes laiteries, à l’exception d’une seule, est de 1 à 1,5 ct/litre, ce dernier chiffre concernant surtout le lait UHT. Le ciseau des résultats en lait et en fromages va continuer à s’ouvrir, et la pression sur les prix à la production à augmenter.
L’avenir du cidre se fait attendre
Dans le Land de Hesse, on boit traditionnellement de « l’Apfelwein », autrement dit du cidre. Longtemps ce produit a bénéficié de la promotion que lui assurait un animateur TV connu, Heinz Schenk, qui recevait ses invités sur son plateau avec des cruches d’apfelwein sur la table. Mais il est parti en retraite, l’apfelwein se démode peu à peu et la consommation a chuté en 10 ans de 87 à 60 millions de litres par an. Les professionnels ont essayé d’endiguer ce recul avec des produits plus ou moins innovants : cocktail à base de cidre, et même mélange avec du riesling, mais rien n’y fait. Ailleurs qu’en Hesse, ce cidre est pratiquement inconnu et invendable. Il y a encore
60 entreprises familiales qui en produisent, souvent pour les discounters, et de plus en plus en annexes à la production de jus de fruits. La Fédération des producteurs d’apfelwein reste persuadée que ce produit basses-calories et peu alcoolisé a de l’avenir, mais celui-ci se fait attendre. En attendant, les uns vendent des pommiers hautes-tiges à des amateurs en leur reprenant les pommes contre paiement en cidre, les autres organisent des fêtes de promotion du produit ou des randonnées à travers les vergers de plein-vent.