ALLEMAGNE
Le n° 3 laitiers allemand arrive
Le n° 3 de l’industrie laitière allemande vient de se constituer, par fusion entre Eifelperle et Starmilch, dans une entité qui va afficher un CA de plus de 1 MD _. Les coopératives laitières Hochwald à Thalfang en Rhénanie-Palatinat et Starmilch à Fulda en Hesse unissent leurs activités pour préparer la fusion au 1/1/05 entre la maison mère de Hochwald, la Coopérative Eberskopf Eifelperle et Starmilch. Ce leader n° 3 s’inscrira derrière Nordmilch et Humana (en discussions de fusion) et pratiquement au même niveau que la laiterie Müller. Hochwald qui a repris à Nestlé la marque « Bärenmilch » a réalisé un CA de 800 mio _. Starmilch arrive à un CA de près de 250 mio _. Hochwald paye un prix du lait supérieur à la moyenne allemande et Starmilch se situe dans cette moyenne, ce qui indique une bonne rentabilité. Suite à des reprises antérieures, Hochwald possède également deux entreprises de charcuteries. Pour expliquer leurs décisions les responsables des deux entreprises font référence à la nouvelle politique laitière européenne qui exige des structures laitières plus compétitives.
A propos : Humana Milchunion à Ewerswinkel, futur partenaire de Nordmilch, a réalisé un CA de 2,681 m _ soit +5 %. Le groupe gère 17 usines . Ce groupe. Il est composé de 13 sociétés dont la plus connue est Euro Cheese à Altentreptow (404 mio _ de CA). Ce groupe transforme 2,7Mds kg de lait.
On ferme deux abattoirs de canards
Les deux abattoirs de canards Böltz à Westercheps et Neutrebbin sont condamnés à la fermeture. Aucun repreneur n’a été trouvé malgré l’organisation des producteurs en groupements. Sur le premier site, on a dû licencier 120 personnes, et 300 salariés sur le second. Les professionnels soulignaient depuis longtemps l’existence de fortes surcapacités d’abattage. « Sur chaque canard abattu, nous perdons 30 cts, ça ne pouvait pas durer encore très longtemps» dit-on dans la branche. Qui espère parvenir maintenant un assainissement du marché… qui dépendra également des importations.
Quotas : des prix stables
Le prix des quotas laitiers reste stable, à un niveau moyen de 0,42 _/kg. La variation par rapport à début avril est de + 0,01 _, par rapport à l’an passé la baisse est de -0,08 _/kg. Lors de la dernière « bourse », au total 174,8 mio kg ont été vendus, soit tout de même le troisième volume en importance depuis l’instauration du système. On a enregistré 287,1mio kg de demandes et 184,2 mio kg d’offres. Ndlr : les chiffres d’acquisitions de quotas sont tout de même un peu surprenants après tout le débat sur le découplage…
Succès mondial pour le riesling allemand
La viticulture allemande commence à engranger les bénéfices de son changement de stratégie concernant les vins blancs : finis les vins dits doux et sucrés pas chers, mais développement de la production des vins secs, surtout pour l’exportation. Entre mai 2003 et avril 2004, les 500 entreprises d’exportation ont exporté 2,5 mio hl de vins (+12,2 %). Les 500 millions d’euros réalisés constituent la recette d’exportation la plus élevée depuis 1985. Les exportations vers la Grande-Bretagne ont augmenté de +20 % à un peu moins de 123 millions d’euros. La progression a été également à deux chiffres sur les marchés des Pays-Bas, d’Autriche, et de Norvège. Les marchés prometteurs sont ceux de Russie, de Pologne, d’Irlande et de Corée. Au Japon les débouchés ont diminué, mais c’est un pays qui s’oriente vers des importations de qualité supérieure. Le riesling est le produit de pointe de cette viticulture qui produit 2/3 des rieslings du monde. En 2000 la viticulture allemande a introduit la dénomination de Riesling Classic, qui se prononce dans toutes les principales langues. Ce vin sec, de terroirs délimités, situé dans la moyenne de la gamme des prix est apparemment entrain de s’implanter fortement sur les marchés d’exportation.