ALLEMAGNE
Aldi ne veut pas être une référence
Aldi cherche partout des preuves que des conditions de fourniture de lait encore plus favorables que les siennes, déjà tant critiquées, ont été faites par les industriels laitiers à certains de ses concurrents. Les industriels convaincus de cette félonie seront rayés de la liste des fournisseurs. Du coup, parmi les industriels laitiers, on craint qu’Aldi ne provoque une renégociation générale des contrats déjà signés et en cours d’exécution. Car Aldi est tout sauf naïf et sait très bien que les contrats Aldi sont devenus en quelque sorte des contrats d’orientation sur le marché laitier, ceux qui font référence. D’autres distributeurs ont souvent attendu leurs conclusions pour obtenir encore de meilleurs prix auprès des soumissionnaires perdants chez le n°1 des discounters. Aldi ne veut plus se laisser «mener par le bout du nez.» Ce qu’il va vite comprendre, c’est que cette pratique est courante depuis déjà plusieurs années.
Avis aux amateurs...
D’avoir utilisé de la main d’œuvre clandestine va sans doute de coûter très cher aux responsables de l’abattoir d’Oldenburg. Le tribunal a fait une proposition de peines en cas de reconnaissance des faits : 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende dans un cas, 2 ans et demi avec sursis et 600 000euros dans l’autre, et 2 autres peines de prison avec sursis et 550 000 euros d’amende. Il est reproché aux accusés d’avoir occupé illégalement plus de 1 000 ouvriers roumains et d’avoir lésé les assurances sociales d’un montant de 5,9 mio euros.
Müller contre Greenpeace, le combat continue
Escalade judiciaire entre l’industriel laitier Müller et l’organisation Greenpeace. Cette dernière et un mouvement de défense des consommateurs ont porté plainte contre le groupe bavarois. L’accusation est la suivante : la société Muller a acquis l’ancienne laiterie publique et la marque Weihenstephan, et vend du lait sous la dénomination Alpenmilch : or les producteurs utilisent, selon Greenpeace, du tourteau de soja et du maïs OGM, alors que la dénomination Alpenmilch suggère au consommateur un lait provenant des alpages. La tromperie sur la dénomination serait ainsi constituée. Rappelons qu’il y a un autre procès en cours depuis que la société Müller a refusé obstinément de plier devant Greenpeace et de signer un engagement de non- utilisation des OGM par les producteurs de lait en contrat avec elle.