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Allègement de l’offre en 2010-2011 ?

Les perspectives de rendement en blé, amoindries par les conditions météo, laissent augurer une récolte qui ne sera pas pléthorique. En orge, les surfaces sont en très nette baisse. La récolte promet d’être exceptionnellement basse.
Période du 9 au 15 juin. Le conseil céréales de FranceAgriMer, dont nous avons présenté les principaux bilans de juin dans notre dernière chronique, a apporté aussi des précisions intéressantes sur la situation des cultures céréalières, surface et état des cultures, ces estimations étant corroborées, dans l’ensemble, par la note Agreste du ministère de l’Agriculture. S’agissant du blé tendre, ces deux sources confirment une progression de la sole de blé tendre de l’ordre de 4 % par rapport à l’an dernier, mais FranceAgriMer insiste sur le « potentiel entamé » par les mauvaises conditions météorologiques du printemps. On sera sans doute loin des exceptionnels 77 quintaux par hectare en moyenne nationale de 2009 et l’augmentation des surfaces ne signifiera pas forcément celle de la récolte, que certains observateurs situent déjà entre 35,5 et 36 millions de tonnes (Mt) contre 36,5 l’an dernier. Si cette prévision se réalisait, et compte tenu du stock de report ramené à 2,7 Mt par FranceAgriMer, la nouvelle campagne s’engagerait sur des disponibilités sensiblement allégées par rapport à l’actuelle campagne.

Chute de la récolte d’orge
Mais c’est surtout pour l’orge que les prévisions de récolte sont considérablement révisées. Les surfaces sont estimées en baisse de quelque 12 % et le ministère de l’Agriculture prévoit une diminution de production de 14 % pour l’orge d’hiver soit une récolte exceptionnellement basse de 7,7 Mt, de nature à atténuer les effets d’un stock de report pléthorique, de 3,5 Mt et de permettre à ce marché d’émerger du marasme.
Pour le maïs, la tendance à la réduction de la sole s’accentue cette année avec un recul de 6 % sur 2009, pour 1,6 million d’hectares, ce qui constitue une diminution de 1 % par rapport à la dernière moyenne quinquennale. Il est beaucoup trop tôt pour émettre un avis sur les rendements de maïs, qui n’aurait cependant pas échappé au stress hydrique se traduisant par des levées difficiles.
D’une façon générale, les rapports disponibilités-besoins s’annoncent donc mieux équilibrés qu’en début de campagne 2009-2010, les dernières prévisions au plan mondial du département américain à l’Agriculture (USDA) se situant aussi dans une perspective d’allègement des récoltes et des stocks.
L’USDA a en effet revu à la baisse ses prévisions de production mondiale de blé pour la campagne 2010-2011, à 668,52 millions de tonnes contre 672,18 millions prévus au mois de mai. Quant au stock report, il est réduit de 4,16 Mt, à 193,93 Mt.
La production de l'Union européenne à 27 est revue en baisse à 142,97 Mt contre 145,07 Mt et les stocks de fin de campagne reculent de 2,1 Mt.
Ce même rapport réévalue les prévisions de production mondiale de maïs à 835,77 millions de tonnes (+ 0,74 Mt), tandis que le stock de fin de campagne recule de 6,89 Mt, à 14,32 Mt.

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