Alimentation animale : l’Espagne ne dépassera pas la France
Contrairement à ce que les premières estimations de l’automne laissaient penser, la production espagnole d’aliments pour animaux conservera pour 2006 la seconde place européenne derrière la France : les données disponibles s’affineront au cours du premier trimestre, mais les tendances sont désormais connues. Avec 20,277 millions de tonnes contre 21,095 en 2005, l’Espagne enregistrerait donc une baisse de 4,1% quand la France, aux environs probables de 21,5 millions de tonnes accuserait une baisse de 2%. Aux pires moments de l’année, on attendait plutôt -3,9 à -4% dans l’Hexagone, mais le dernier trimestre a été meilleur que prévu en France alors qu’il a été particulièrement mauvais en Espagne. Le tiercé européen de tête reste donc inchangé : France, Espagne, Allemagne. Cette dernière serait en croissance de plus de 2%, profitant des évolutions positives en Europe de l’Est, notamment d’un courant d’exportation vers la Pologne qui lui fait franchir les 20 Mt (premières estimations à 20,02 Mt). Pour le syndicat espagnol, « la cause de la réduction de la production est à rechercher dans l’amélioration des disponibilités de fourrages durant cette campagne 2006 et dans l’impact de l’augmentation très importante du prix des matières premières, particulièrement les céréales, qui a handicapé les fabrications industrielles durant le second semestre. » « Cette augmentation considérable des prix est liée d’une part aux conditions des marchés internationaux des céréales mais aussi à la spéculation en Espagne avec un phénomène désormais classique de rétention des matières pour faire monter les prix », explique-t-il Le marché porcin marquerait également un coup d’arrêt après des années de croissance continue.