Alimentation animale : des signes de reprise ?
Le SNIA, Syndicat national de l'industrie de l'alimentation animale, qui tiendra son assemblée générale le 24 mai courant, apportera-t-il un commentaire optimiste à l'évolution récente de la production française telle qu'elle se dessine à travers les statistiques que le Syndicat établit en commun avec son homologue du secteur coopératif, l'ex Syncopac devenu Coop de France nutrion animale ? En tout cas, ces statistiques font certes apparaître pour le mois de mars un léger tassement de -0,6 % par rapport à l'an dernier, mais on peut l'attribuer au fait que le mois de mars 2007 comportait un jour travaillé de moins que mars 2006. La production totale de mars a atteint 1,83 Mt, en augmentation de 1,6 % en aliments pour bovins, une presque stabilité (-0,3 %) pour l'aliment volaille, mais un recul de 1,6 % de l'aliment porc. Sur l'ensemble du premier trimestre la production a porté sur 5,4 Mt, en progrès de 1, 3 % sur la période correspondante de l'an dernier, l'aliment bovin progressant de 5,2 %, l'aliment volaille de + 0,3 % et l'aliment porc de +0,4 %. Après plusieurs années de régression régulière, il est encore un peu tôt pour interpréter ces récentes statistiques comme un signe de reprise. Mais elles traduisent, pour l'instant, un coup de frein à la dégradation qui se traduit encore, si l'on considère l'évolution sur 12 mois (d'avril 2006 à mars dernier) par une baisse de 1,6 % de la production totale qui atteignait 20,44 Mt. Avec une forte dégradation des aliments poulets de chair dans laquelle l'épidémie de grippe aviaire a joué un rôle important.