Aliment du bétail : une baisse de 1,6%
En juin dernier, la production française d’aliments du bétail a atteint 1,618 Mt, soit 0,8% de moins qu’en juin 2005. Les aliments bovins ont continué de progresser (+10,3 %), ceux destinés à l’alimentation des porcs ont confirmé leur érosion tandis que les aliments volailles accusaient un retard de près de 4%, imputable surtout au poulet de chair : - 11,4 %.
Sur l’ensemble de la campagne, de juillet 2005 à juin 2006, la production française a représenté 20,52 Mt soit un retard de 1,6 % par rapport à la campagne précédente. Cette baisse d’activité est d’abord imputable à l’aliment volaille qui, avec 3,97 Mt, accuse un recul de 4, 3 % d’autant plus ressenti par la production totale que ce compartiment représente le plus gros volume de production.
L’aliment volailles a durement vécu le contrecoup de la grippe aviaire sur les spécialités « poulet de chair » avec - 6,1 % pour les 12 mois d e la campagne. Il faut néanmoins noter que la baisse de ces spécialités s’est ralentie avec les - 11,6 % de juin, après le pic de 31,2 % en avril suivi d’un -24,4 % en mai. La consommation de volaille ayant retrouvé un rythme quasi normal, on peut penser que les utilisations d’aliments feront rapidement de même, mais les effets de l’influenza auront été conséquents, puisque jusqu’à la fin 2005, les fabrications « poulets de chair » connaissaient une progression moyenne de l’ordre de 5 %.
Les fabrications d’aliments « porcs » sur l’ensemble de la campagne ont porté sur 6,2 Mt. C’est 3,8 % de moins qu’en 2004-2005 et la confirmation d’un ralentissement régulier de la production d’aliments dans ce secteur.
Face à ces orientations négatives, les aliments bovins affichent une belle santé sur l’ensemble de la campagne avec un volume de production de 4,2 Mt. Les fabrications d’aliments bovins ont augmenté de + 7,6 %.
Outre la poursuite de la diminution de la production, l’industrie de la nutrition animale, va se trouver confrontée à un problème conjoncturel qui est celui de la hausse du prix des matières premières, notamment des céréales et des oléagineux. Il est encore trop tôt pour apprécier les conséquences de ces hausses sur le prix de l’aliment, donc sur le coût de production pour l’éleveur.