Algues : le boom de la cosmétologie marine
Le groupe Bretagne Cosmétiques Marins (Plouguerneau, Finistère) devrait investir dans les prochains mois près de 800 000 € dans l’extension de son unité de transformation d’algues pour les secteurs de la cosmétologie marine et stimulants du sol. « Nous allons ajouter 1 000 mètres carrés de surface supplémentaires aux 3 800 m2 dont nous disposons pour nous donner de la place », explique André Prigent, président de la Pmi qui a réalisé 7,5 millions d’€ de CA l’année dernière, exporté aux trois quarts, avec 46 salariés.
Depuis plusieurs années, Bretagne Cosmétiques Marins (BCM) affiche un taux de croissance annuel à deux chiffres. Le groupe appelé auparavant Agrimer qui évoluait dans le seul secteur des extraits d’algues pour la stimulation des sols a fortement accéléré son développement depuis son entrée, il y a douze ans, dans la cosmétologie marine.
Sur ce créneau très hexagonal, le savoir-faire développé par les opérateurs bretons sur la côte nord bretonne séduit partout dans le monde. « Il y a en Bretagne près de mille espèces différentes d’algues rouges, vertes ou brunes dont nous travaillons une vingtaine environ», précise André Prigent.
400 crèmes et lotions
Après déshydratation de 4 000 tonnes d’algues fraîches par an, Agrimer, désormais outil de production du groupe broie, extrait, mélange pour obtenir ici des bio stimulants foliaires utilisés en viticulture, arboriculture, etc., là des préparations sèches ou liquides pour laboratoires pharmaceutiques Bretagne Cosmétiques Martins fournit également des algues brutes déshydratées à la nutrition animale, aux fabricants d’engrais, centres de thalassothérapie. Elle a aussi une activité d’eau (production de spray nasal de décongestionnement)..
Agrimer élabore pour BCM près de 400 crèmes, lotions, gommages, enveloppements du corps et du visage. Un imposant catalogue car elle commercialise ses produits en instituts de beauté (marque « Isomarine »), en centres de thalassothérapie (« Thalasso Bretagne ») et dans l’univers du spa (marque « Thal’Ion »).
Le spa – esthétique et univers d’eau (jacuzzi, sauna, piscine...) – dynamise le segment de la cosmétologie marine, ajoute André Prigent. BCM est présent dans une quarantaine de pays au travers d’importateurs, parmi lesquels Japon, Russie et Allemagne se détachent. Et depuis le début de l’année aux Etats-Unis avec le numéro 1 américain du secteur, Cosmopro.
Prévoyant un CA de 8 à 8,2 millions d’€ cette année, BCM pourrait être tenté de faire de la croissance externe. « L’entreprise est très saine et les fonds propres permettent d’envisager ce type de projets », révèle le président.