Alerte à l'E. coli dans des steaks hachés
«Deux nouveaux cas» d'intoxications alimentaires par la consommation de steaks hachés surgelés distribués par E.Leclerc ont été signalés depuis dimanche soir, a affirmé le président de la chaîne de magasins, Michel-Edouard Leclerc, sur la radio RTL lundi. Ils portent le nombre identifié des victimes à 16 personnes. Le groupe de distribution avait annoncé dimanche qu'il procédait au rappel de trois lots de la marque Chantegril portant également le logo Marque Repère, sa MDD. « On a mis en place un dispositif pour prévenir les clients, on appelle chaque client», a-t-il expliqué, affirmant que 7 600 personnes ont été contactées dimanche. « Cette affaire, on est encore en plein dedans. Ce n'est pas fini », a insisté M. Leclerc, avant d'ajouter: « on continue à faire des contrôles sur les autres lots, mais on n'a rien trouvé ailleurs ».
M. Leclerc a également confirmé qu'un germe à l'origine des intoxications venait de la société d'abattage et de conditionnement Soviba près d'Angers, une société détenue par le groupe coopératif Terrena. « C'est là qu'a eu lieu le problème, on le sait depuis hier soir », a noté M. Leclerc, ajoutant que soit il y a eu « une erreur dans le processus» de traitement de la viande, soit « c'est à travers une personne que le germe a été apporté». « L'administration et le fournisseur sont en train de regarder à quel niveau de sa chaîne de fabrication ça s'est passé».
Christian Hérault, directeur général de Soviba, a déclaré avoir « mis en route la recherche de traçabilité des produits ». Les lots suspects « ont bien été fabriqués » en juillet et août dernier dans l'usine Soviba de Lion-d'Angers (Maine-et-Loire), où se trouve le siège de la société. « Nous travaillons pour l'ensemble des distributeurs français, mais nous n'avons pas connaissance que d'autres lots aient été atteints», a relevé M. Hérault.
Une bactérie, l'Escherichia coli, est à l'origine des intoxications alimentaires. Elle provoque un syndrome hémolytique et urémique (SHU) qui nécessite une hospitalisation car « elle atteint le système sanguin et les reins», obligeant à pratiquer « une dialyse et/ou une transfusion sanguine », a indiqué la DDASS des Landes, où six enfants ont été hospitalisés.