Aide alimentaire : vers un panier plus équilibré
Ces 25 et 26 novembre, les Banques Alimentaires (BA) organisent leur collecte nationale dans des milliers de grandes et moyennes surfaces à travers tout le pays. Naturellement, les donateurs ont tendance à s'orienter vers des paquets de sucre, de pâtes ou de farine, mais d'autres produits pourraient aider l'association à mieux équilibrer le panier-repas distribué aux plus démunis.
En 2004, l'opération avait permis de collecter près de 8 800 tonnes grâce à la générosité de dizaines de milliers de donateurs. Cette année encore quelque 85 000 bénévoles seront à l'ouvrage pour accueillir et éventuellement orienter les dons. Réparties sur toute la France, les 79 Banques Alimentaires travaillent quotidiennement pour se procurer gratuitement des denrées de qualité et diversifiées. L'institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) s'est penché sur la qualité nutritionnelle de l'aide apportée par les Banques Alimentaires entre 1990 et 2003. Le panier moyen distribué par l'association caritative a été comparé à un panier alimentaire conseillé s'appuyant sur les recommandations du PNNS Le panier alimentaire conseillé établi par l'Inserm en lien avec le PNNS serait composé de : 15 % de viande, poisson, œuf (dont 20 % de poisson), 33 % de fruits et légumes au minimum (dont 50 % de fruits), 33 % de lait et produits laitiers au maximum, 15 % de féculents (poids cuits), 2 % de matières grasses ajoutées, dont 66 % de graisse végétale et 2 % de produits sucrés et salés.. Les résultats de l'analyse montrent que le panier moyen distribué par les Banques Alimentaires se rapproche du panier alimentaire conseillé. « Les apports de l'Union européenne, malgré le déficit en fruits et légumes sont essentiels en termes économiques car ils contiennent, en quantité suffisante, des produits nobles (viandes, poissons, produits laitiers) qui pèsent dans le budget des personnes en situation de précarité», affirment les Banques alimentaires dans leur bulletin d'information de septembre.
Trop de produits sucrés
La récolte journalière des Banques Alimentaires (effectuée auprès des grandes surfaces et d'industriels) corrige un certain nombre de déséquilibres, en particulier pour les fruits et légumes, mais totalise, par contre, trop de produits sucrés. Pour améliorer cette situation, l'association caritative doit diversifier les fruits et légumes pour apporter davantage de vitamines C et B9 (brocoli, chou, cornichon, courgette, cresson, endive, épinard, haricot vert, cirton kiwi, fraise, pamplemousse, pomme…) et augmenter la part du poisson en choisissant des variétés riches en acides gras insaturés (saumon, maquereau, thon, sardine…). Pour atteindre ces objectifs, les BA doivent mieux sensibiliser les bénévoles et mettre en œuvre les moyens d’améliorer la qualité nutritionnelle des approvisionnements issus de l'Union européenne et des IAA. Les particuliers, à leur échelle, peuvent aider l'association en orientant leurs dons ce week-end vers l'huile, le café, le chocolat, les conserves de poissons et de légumes, et les produits pour bébé, catégories manquantes aux BA.