Agriculture ultramarine : un rapport dénonce des « aberrations »
L’agriculture ultramarine est pénalisée par l’application de normes sanitaires et phytosanitaires françaises et européennes, qui ne prennent pas du tout en compte la spécificité du climat tropical, et conduit à « des aberrations », a dénoncé un rapport sénatorial rendu public jeudi. Ce rapport de la délégation sénatoriale à l’outre-mer, premier volet d’une étude pluriannuelle sur l’application des normes dans les outre-mer, sera porté au niveau européen, a expliqué son rapporteur-coordinateur, Eric Doligé (LR), lors d’une conférence de presse. Le rapport propose par exemple de « dispenser d’homologation les phéromones et les extraits végétaux validés par les instituts de recherche nationaux en outre-mer », comme les huiles essentielles, utilisées localement dans la lutte contre certains ravageurs. Il suggère aussi de « supprimer les tolérances à l’importation » pour les denrées traitées avec des produits interdits dans l’UE, pour limiter la concurrence des pays voisins.